Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Kanga, Jean-Pierre

1920-2006
Église du Christ au Congo (Cbfc)
République Démocratique du Congo

Jean-Pierre Kanga est né à Mbanza-Ngungu, dans la province du Bas-Congo en République Démocratique du Congo. Kanga n’a pas connu une enfance particulière. Faute de scolarisation–ses parents n’en ayant pas les moyens–il s’adonna au commerce de viande de porc et de vache, qu’il allait acheter à Gombe Matadi avec son vélo.

Comme tous les jeunes dans son village, Kanga s’adonnait à l’alcool et aux pratiques fétichistes, tout en fréquentant les prêtres. Mais déjà, Kanga vivait, lors de ses voyages, certaines choses inexplicables. Il entendait une voix très audible qui disait : “Kanga, réjouis mon cœur, tu dois me servir, quand tu auras tout abandonné. Cesse de vivre dans le désordre, tu es mon serviteur.” Kanga n’y faisait pas attention.

Un jour, très fatigué de son voyage, il s’assit sur un morceau de bois. Soudain un homme s’approcha pour lui parler de Jésus en l’invitant à l’église. Kanga accepta l’invitation. Pendant la prédication il se souvint de cette voix qu’il avait entendue sur le chemin du voyage. Il fut bouleversé par le message du pasteur. C’est alors qu’il décida de donner sa vie à Jésus. Il fut baptisé en 1950, et travailla auprès des pères et dans la chorale d’hommes où il fut un chantre remarquable de l’église.

Ces chansons contenaient des paroles choquantes comme : “Le monde n’est pas mauvais (l’univers) mais ce sont les gens conduits par le diable qui rendent la terre un lieu inhabitable et d’insécurité ; la femme n’a jamais été déçue quant elle obéit à son mari, mais elle devient infidèle quand elle donne son oreille à un autre homme.”

Kanga était un grand compositeur de cantiques chrétiens. Une de ses chansons qui fustige l’insécurité dans le monde était édifiante non seulement aux chrétiens mais aussi aux païens qui vivaient dans l’indifférence.

Kanga mourut en 2006 et fut enterré dans son village natal. Il eut neuf enfants et une centaine de petits-fils.

Bostin Makanda


Source:

Emmanuel L. Kanga, fils aîné de Kanga, réponse au questionnaire le 10 juin 2007.


Cet article, reçu en 2008, est le produit des recherches de Bostin Makanda, étudiant en missiologie au Centre Universitaire de Missiologie à Kinshasa-R.D. du Congo sous la direction du Rév. Fohle Lygunda, coordinateur francophone du DIBICA.