Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Andrianaivoravelona, Josefa

1835-1897

Madagascar

Un des premiers pasteurs malgaches de l’église réformée du Madagascar.

Adrianaivoravelona est né dans une famille non chrétienne noble de la partie centrale du Madagascar. Après son baptême en 1857, il a abandonné son nom original de Adriantseheno pour adopter Andrianaivoravelona, un nom qui allait mieux avec sa foi chrétienne. A partir de ce moment-là, il s’est donné entièrement à la conversion de son peuple, se cachant en divers endroits à cause de la persécution religieuse de la reine, Ranavalona I, qui était hostile au christianisme et aux influences étrangères. Pendant qu’il était dans le sud du Madagascar, il a fondé la première église de Fianarantsoa. Quand il est rentré à la capitale, Antananarivo, il a pu travailler comme prédicateur autodidacte jusqu’à la fin de la persécution en 1861, grâce à la protection secrète du premier ministre et du fils de la reine. Il a été élu pasteur en 1866 par l’assemblée d’Ampamarinana, devenant ainsi le premier pasteur indigène de l’église et de ses communautés dépendantes. Quand la nouvelle reine, Ranavalona II, s’est convertie au christianisme, il est aussi devenu un des pasteurs de l’église du palais en 1869, demeurant ainsi pasteur des deux églises jusqu’en 1897. En dépit de son âge et de ses grandes responsabilités pastorales et familiales, Andrianaivoravelona a continué ses études brillamment au collège de la London Missionary Society [Société Missionnaire de Londres] à Antananarivo de 1869 jusqu’en 1873. C’était un écrivain prolifique de cantiques, un prédicateur infatigable et très populaire, et membre du comité pour la révision de la Bible de 1873 jusqu’en 1887. Il attirait les louanges de ses compatriotes ainsi que des missionnaires étrangers, quoique certains de ces derniers aient manqué de confiance en lui à cause de son esprit indépendant. Un personnage aussi formidable a attiré l’intérêt du gouvernement français, au point où il a été exilé dans l’île de la Réunion avec la dernière reine, Ranavalona III, et c’est là qu’il est mort.

Yvette Ranjeva Rabetafika


Bibliographie

Les cantiques de Josefa Andrianaivoravelona se trouvent dans les recueils de cantiques malgaches. Joseph Andrianaivoravelona, “Andrianaivoravelona,” dans Mpanolotsaina 34, nos. 139 - 142 (1937). Ratovonarivo, Tantaran’ny Fiangonana Ambonin’ Ampamarinana (Histoire de l’église d’Ampamarinana) (1974). Voir aussi François Raison-Jourde, Bible et pouvoir au Madagascar au XIXème siècle *(1991). Le plus grand récit biographique se trouve dans Ravelojaona, éd., *Firaketana (Dictionnaire Encyclopédique Malgache) (1973).


Cet article est reproduit, avec permission, du Biographical Dictionary of Christian Missions [Dictionnaire Biographique des Missions Chrétiennes], copyright © 1998, par Gerald H. Anderson, W. B. Eerdmans Publishing Company, Grand Rapids, Michigan. Tous droits réservés.