Collection DIBICA Classique

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Pierius

200s
Église Chrétienne Antique
Egypte

Dans la conclusion du livre VII, au sein de l’administration de Probus (276-282), Carus (282-283), et Dioclétien (284-305), et avant une nouvelle vague de persécutions qu’ Eusèbe a associé avec des événements de sa propre vie, ce dernier a identifié un éventail de différentes “successions”, d’églises ou de groupes hérétiques. A Alexandrie, au sein de la “succession” de ceux qui ont dirigé l’école catéchistique, après le départ d’Origène ( c. 185-254 ; qui a dirigé l’école de 203 à 231) avec Heraclas, Dionysius, Theognostus, on en arrive à Pierius au sujet duquel Eusèbe se limite à dire qu’il était “l’un des prélats d’Alexandrie”, qu’il “s’est distingué par sa pauvreté extrême et par son étude de la philosophie “, et de cette façon “qu’il était extrêmement bien préparé pour une étude plus approfondie des choses divines et l’exposition de ces dernières, aussi bien que ses discours publics à l’église” (H.E. VII.32.26-27 ; Oulton 1927 : 250). Mais il est peu probable que Pierius ait été parmi ceux qui ont dirigé l’école, quoiqu’il ait certainement joué un rôle important en matière d’instruction (Lawlor 1928 :263, 264, 332).

Jérôme, dans ses écrits intitulés Vies d’hommes illustres, élabore avec plus de détails disant que Pierius s’est distingué “pendant le reigne de Carus et Dioclétien, quand Theonas officiait en tant qu’évêque (282-300) dans la même église”, et a enseigné “avec une telle aisance de langage” qu’on l’appelait “le petit Origène” [J 76; NPNF 2 III (1892) 377]. Jérôme affirme aussi, probablement basé sur ses lectures d’Eusèbe, les mêmes caractéristiques distinctives de la vie de Pierius. Mais basé sur ses recherches personnelles, et ses larges connaissances littéraires, il affirme aussi que Pierius avait “publié de nombreuses thèses sur différents sujets”, bien qu’il ne mentionne que son “long traité (tractatus) Sur le Prophète Osée qui donne l’impression d’avoir été prononcé à la veille de Pâques” [J 76 ; NPNF 2 III (1892) 378]. Jérôme lui-même a écrit un commentaire de ce livre prophétique, ce qui a amené certains à suggérer que le tractatus de Pierius était plutôt une homélie ou un sermon préparé pour la veille de Pâques” (Q2.1.8 p. 111). Certains extraits de cette homélie sont relatés par Philippe de Side (début du 5ème S ; cf. Lawlor 1928 :263). On compte parmi ceux qui ont lu ou entendu parler de ses homélies, Sylvia, une femme de la noblesse romaine qui a fait un pèlerinage en Palestine [Palladius de Helenopolis (c. 365-425), Historia Lausiaca, cité OEEC 687].

Prenant en considération le destin tragique de Pierius, et en référence à certaines de ses publications profuses, la plus grande partie des récits le concernant proviennent des écrits de Photius (c. 810-895), qui débutent comme suit : “Lisez le travail de Pierius le prélat, de qui il est dit qu’il a souffert le martyre avec son frère Isidore, et qu’il a été le professeur de théologie du martyre Pamphilus et le responsable de l’école catéchistique à Alexandrie”. (Bibliotheca, chapitre 119 apud Q.2.1.8 p. 112). La question du martyre de Pierius et Isidore reste vague, puisque la tradition dit aussi que Pierius s’est rendu à Rome à la fin de sa vie après les persécutions (Photius, Bibliotheca chapitre 119 apud Q2.1.8 p. 111). Mais de Pamphilius (c. 240-310) on a plus de détails puisqu’une date exacte est même mentionnée, étant donné le fait qu’il a servi de guide à Eusèbe (H.E. VII. 32.25 avec référence à “un travail spécial le concernant”, “traité séparément” ; cf. Lawlor 1928 : 331-332, et Les martyres de Palestine d’Eusèbe 11. 1-3 ; Oulton 1927 : 379-383).

Clyde Curry Smith


Bibliographie(voir abréviations):

J 76

PG 10 ; CPG 1. 1630; TLG 2963

Q2.1.8; OEEC 687 (Ckannengiesser); GEEC 920 (FWNorris)

Bibliographie supplémentaire

Lawlor 1928 Eusebius, bishop of Caesarea, The Ecclesiastical History and the Martyrs of Palestine, traduit avec Introduction et Notes, par Hugh Jackson Lawlor et John Ernest Leonard Oulton. Londres: SPCK. 2 volumes. Volume II : Introduction, Notes, et Index, par Hugh Jackson Lawlor.

NPNF 2 III 1892 Jerome, De viris inlustribus, traduit par Ernest Cushing Richardson, par A Select Library of Nicene and Post-Nicene Fathers of the Christian Church, édité par Philippe Schaff et Henry Wace. Buffalo et New York : Christian Literature. Series 2 Volume III, pp. 359-384.

Oulton 1927 Eusebius, Bishop of Caesarea, The Ecclesiastical History and the Martyrs of Palestine, traduit avec introduction et notes, par Hugh Jackson Lawlor et John Ernest Leonard Oulton. (Référence spécifiques aussi citées en H.E. avec livre et chapitre).


Cet article, reçu en 2001, à été recherché et rédigé par Mr. Clyde Curry Smith, professeur émerite d’Histoire de l’Antiquité et de la Religion à l’Université de Wisconsin, River Falls.


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