Collection DIBICA Classique
Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.Mnganga, Edward Müller Kece
Le premier prêtre catholique noir en Afrique du Sud
En novembre 1887, “un garçon prometteur” qui s’appelait Edward Mnganga, de l’école latine à Mariannhill s’est présenté au père Franz Pfanner, prieur du monastère de Mariannhill, qui par la suite décida de l’envoyer à Rome pour y faire des études amenant à la prêtrise. [2]
Mnganga était originaire de Mangangeni, à Mhlatuzane, [3] selon la mémoire de Mme Malukati Mncadi: “Il me disait qu’il venait de Mangangeni…puisqu’on l’appelait Mangangeni (Edward Mnganga). Je crois que c’est près de Mariannhill.” [4] Mnganga a fait le voyage à Rome avec un jeune prêtre de Mariannhill anglais qui s’appelait David Bryant. [5] Bryant avait été ordonné dans la même année, et après être rentré en Afrique du Sud, avait travaillé dans le Transkei, comme on l’appelait à l’époque, et transféré à Ebuhleni, près d’Emoyeni, par la suite.
Ebuhleni avait été fondé suite à une série d’événements associés de près au chef zoulou blanc, John Dunn. Bien que l’évêque Jolivet avait désespéré de la possibilité d’établir une mission en Zoulouland, une possibilité idéale s’est présentée lorsque Dunn - qui se rendait compte que sa vie venait à sa fin - a parlé au commissaire britannique résident, Marshall Clarke, pour discuter des possibilités de sécuriser un bon avenir pour ses descendants. [6] Dunn avait quarante femmes et plus d’une centaine d’enfants de race mixte. Il se trouvait que l’évêque Jolivet et Clarke étaient de bons amis, ayant été prisonniers de guerre ensemble lors de la première guerre de l’indépendance du Transvaal; leur rapport avait continué quand Clarke a été nommé commissaire résident du Basutoland. [7] Suite aux ouvertures de Dunn, et avec le boursier vicarial William P. Murray comme courrier, un accord a été conclu, et des missionnaires catholiques ont été envoyés à la ferme de Dunn à Emoyeni, juste en dehors d’Eshowe, au Zoulouland. Le but de cette mission était le suivant:
De pourvoir à l’éducation des enfants du défunt, John Dunn. La première femme de Dunn, Nontombi, était prête à pourvoir une salle de classe ainsi qu’un logement pour les enseignants. La demande officielle de l’ouverture de la mission a été faite par Murray et a été approuvée par Clarke. Le père Anselme Rousset, le frère Boudon et trois sœurs dominicaines d’Oakford sont partis en février 1896 pour entamer la nouvelle entreprise. Le groupe était accompagné du Père Matthieu, le plus expérimenté des missionnaires oblats vers les zoulous, qui les a aidés avec le bagage et avec l’établissement de la mission elle-même. [8]
Une fois établis, les missionnaires ont bâti une école à Emoyeni, près de la propriété de Dunn. En juin 1896, Anselme Rousset a fait une demande pour obtenir des terres près de là, à Entabeni Hill, pour y faire la culture. Plus tard, c’est là qu’il établit la Holy Cross Mission, un établissement qui servait les peuples zoulou de la région. Lors de sa première visite à la station en décembre 1898, l’évêque a confirmé la présence “d’environ trente néophytes, dont la plupart venaient de la famille de Dunn.” [9] Avec ces nouveaux convertis et un groupe d’enfants blancs qui avaient été admis à l’école, la mission était prête à grandir.
En attendant, Bryant [10] a été transféré en octobre 1896 du Transkei au Zoulouland. Il n’est pas resté longtemps à Emoyeni, mais a passé le temps dans les négociations pour obtenir un autre site de mission. On lui a donné cinq hectares de terrain à Ongaye Hill, Ebuhleni. Par la suite, il a écrit:
Après y avoir passé plusieurs mois (Emoyeni) à parcourir le pays zoulou pour trouver un site favorable à ma première mission (Catholique) parmi les zoulous, j’ai fini par trouver un des sites les plus merveilleux de toute l’Afrique du Sud, et je l’ai tout de suite appelé Ebuhleni. Situé juste en dessous de l’habitat oNghoye (avec sa grande forêt, qui faisait une quinzaine de kilomètres de long, et trois en large), la région consiste d’une grande étendue de centaines de petites collines de forme et de hauteur variées, toutes recouvertes de jolis bois, avec de nombreux ruisseaux clairs le long de la vallée. En outre, la région était parsemée d’un grand nombre de kraals, tous païens, sans qu’on y voie un seul “indigène citadin”. [11]
Une chapelle et une hutte ont été bâties pour Bryant, qui y a organisé un culte après Noël 1898, où il y avait beaucoup de monde. C’était dans cette même année que Mnganga est rentré en Afrique du Sud, ayant terminé ses études réussies au Collegium Urbanum à Rome. [12] Le Collegium Urbanum avait été établi en 1627 par la bulle Immortalis Dei et mise sous la direction de la Congrégation pour la Propagation de la Foi. Son objectif principal était de former des candidats du monde entier pour la prêtrise diocésaine. Si ces prêtres recevaient l’ordre de la part du pape, ils seraient prêts à promouvoir ou à défendre la foi n’importe où dans le monde entier, même au risque de perdre leurs vies. Urbain VIII (1568-1644) [13] s’était rendu compte qu’il serait nécessaire d’établir un séminaire central pour les missions où les jeunes ecclésiastiques pourraient être éduqués, non seulement pour les pays qui n’avaient pas de collèges nationaux, mais même pour les pays dotés de telles institutions. Il était de l’avis qu’il serait désirable qu’il y ait dans chaque pays des prêtres éduqués dans un collège international où ils pourraient faire connaissance et établir des rapports importants pour l’avenir.
Comme exemple de la réalisation de la vision d’Urbain VIII par rapport à la réalité de l’idéal des relations futures, il y a cet extrait d’une lettre adressée à Mnganga par un des ses anciens collègues étudiants dans l’Urbanum: “J’ai l’honneur d’inclure une petite somme d’aumône pour la mission du zoulouland. J’étais élève, il y a quelque trente ans à Rome, avec un prêtre zoulou. Je pense qu’il s’appelait Müller. Puis-je demander une gentille prière - je suis en très mauvaise santé.” [14]
Ainsi, dès l’arrivée de Mnganga, “L’évêque Jolivet a décidé qu’il serait le plus utile au sein du vicariat de son peuple au zoulouland, et il l’y a envoyé pour servir d’assistant à A.T. Bryant (connu par la suite comme David), qui travaillait parmi les zoulous à Ebuhleni.” [15] Nous apprenons par la suite:
Après avril 1898, Bryant a été assisté par le premier prêtre zoulou, le père Edward Mnganga (Kece) qui devait prendre l’école en main. Le père Mnganga, qui avait quitté Rome en 1887, était prêtre [diocésain] qui avait d’abord été éduqué à Mariannhill, et qui devait passer la plupart de sa vie dans les missions noires. Lorsque l’école avait été mise sur pied et qu’un nombre raisonnable d’élèves y venaient tous les jours, on a fait venir deux sœurs dominicaines de Newcastle pour entreprendre l’enseignement; quand le nombre d’élèves a atteint la trentaine, Bryant a fait une demande de bourse auprès du gouvernement. [16]
Vers 1898, la mission d’Emoyeni servait à peu près quatre-vingt chrétiens et catéchumènes, tandis que Bryant comptait environ deux cent personnes aux cultes du dimanche à Ebuhleni.
Les débuts du travail de Mnganga au diocèse de Mariannhill, 1898-1906
Mnganga a donc travaillé dans cette mission de 1898 à 1906, et il y a rencontré beaucoup de problèmes. [17] En particulier, il y a eu un incident violent entre Mnganga et Bryant quand ce dernier a provoqué Mnganga, qui s’est fâché, et qui a menacé Bryant dans un accès de colère. Par conséquent, Bryant, sans doute avec l’aide de quelques missionnaires blancs et en collaboration avec les autorités blanches civiles de l’époque, a fait mettre Mnganga dans un asile du gouvernement à Pietermaritzburg pendant dix-sept ans, sous prétexte qu’il avait le cerveau dérangé.
Dans son article de Vergissmeinnicht, Vitalis Fux a tracé les raisons principales des difficultés de Mnganga:
Comme prêtre, il était face aux difficultés suivantes: le racisme blanc, la faute humaine, la passion et la jalousie. Ces dangers ont grandi au point qu’elles ont réussi à détruire son âme. Avec d’un côté ses idées sur la prêtrise et sur la foi sainte, et de l’autre les difficultés externes et la réalité cruelle, il menait une lutte dangereuse qui menaçait son existence…Il aura fallu qu’il aille jusqu’au bout, jusqu’au sommet du calvaire, dans l’obscurité profonde. Il ne travaillait plus comme prêtre, et il a plutôt fallu qu’il reste dans un asile pendant dix-sept ans…Il a néanmoins mené le bon combat, et croyait toujours en Dieu. [18]
Il est important de noter que les difficultés considérées comme étant les plus importantes pour Mnganga étaient “le racisme blanc, la faute humaine, la passion et la jalousie.” [19] Le problème principal, qui n’est pas mentionné dans l’article de Fux, est que Mnganga ne s’entendait pas avec Bryant, et que dans sa colère, il avait recours à la violence contre Bryant. Dans les témoignages oraux, on explique la violence de Mnganga de quatre manières différentes.
D’abord, selon l’évêque Biyase, l’évêque Khumalo et M. Myeza, [20] Mnganga s’est mis en colère parce qu’il était embêté que Bryant [21] le traite mal parce qu’il était noir. [22] L’évêque Biyase (d. 2004), était évêque du diocèse d’Eshowe (consacré en 1975); avait fait ses études au séminaire de St. Pierre, et avait été ordonné en 1960. Il n’avait jamais fait la connaissance de Mnganga, mais avait entendu des histoires de la part des prêtres noirs pendant et après sa formation théologique. Il attribue l’affrontement à la mésentente entre Bryant et Mnganga. [23] Dans le but de mettre cette affaire au clair, l’évêque Biyase a expliqué:
Certains disent simplement qu’il [Mnganga] était atteint d’une certaine maladie psychologique. Ce n’est pas vrai. Ceux qui habitaient avec lui à l’époque savent de ce qu’il en est. Ces deux, le prêtre blanc (David Bryant) et Mnganga ne s’entendaient pas bien. C’était ici, dans mon diocèse…Ils avaient des hauts et des bas. Une fois, Mnganga était tellement fâché qu’il a failli tuer ce prêtre blanc dans un accès de colère. Il s’est mis en colère! Le prêtre s’est empressé d’aller trouver les gendarmes, et disait que Mnganga était fou! A l’époque, si un homme blanc disait cela à propos d’un homme noir, c’était sûrement vrai! La police n’a même pas posé de questions - ils sont allés à la mission et ont amené Mnganga, un fou, dans l’asile du gouvernement à Pietermaritzburg. Il y est resté pendant dix-sept ans. [24]
Dans cet entretien il est clair que la raison donnée pour l’arrestation de Mnganga est celle de sa colère vis-à-vis du prêtre blanc. Ce récit, selon l’informant, semble avoir été bien connue par ceux qui vivaient avec Mnganga (les autres prêtres et les paroissiens). Afin de prouver que Mnganga n’avait pas le cerveau dérangé, l’évêque Biyase a conclu en disant:
…en fin de compte ils ont trouvé…qu’il était tout à fait normal, apparemment. Lui aussi, était déjà désillusionné et en colère à cause de cela. Il avait dit, “Je ne quitterai jamais cet asile [l’Asile du Gouvernement de Natal, à Pietermaritzburg] jusqu’à ce que l’homme qui m’ait fait venir ici ne vienne.” Apparemment, l’homme en question n’était pas disposé à ce faire, et c’est pourquoi il y est resté aussi longtemps. Ils lui ont supplié de sortir, et il a bien fini par sortir. On dit que quand il est sorti, il avait oublié comment dire la messe. [25]
Avec l’aide de Jérôme Lussy, un prêtre Mariannhill du monastère, Mnganga a été relâché en 1922. Il est resté un certain temps à Mariathal et a commencé à y faire un travail de pasteur. [26] Dans le récit d’une autre personne qui a été interrogée, l’évêque Khumalo, [27] on voit surtout la tristesse profonde et le gêne qui font partie de cette histoire. Selon lui, c’est le prêtre qui était responsable de Greytown et de la région environnante qui leur a raconté “l’histoire de Mnganga, qui était une histoire très triste, car il avait été accusé d’être fou, mais s’il a d’abord été dans l’asile, je ne sais pas. Les deux choses lui sont arrivées. Il a été détenu ici comme cas mental, et il a aussi comparu à la cour pour répondre aux accusations du prêtre.” [28]
L’évêque Khumalo, lui aussi, attribue la mésentente à la colère de Mnganga:
Apparemment, il l’a frappé. Je pense qu’il en avait assez d’être insulté. De toute évidence, Mnganga était un grand homme imposant. Je ne l’ai jamais connu. On l’a amené au tribunal de Greytown, pour comparaître devant la cour. Le magistrat responsable de l’affaire a raconté au prêtre qui était à Inchanga avec nous ce qui c’est passé. Il a dit, “Père, j’ai toujours eu énormément de respect pour l’église catholique, parce qu’elle accepte toujours ceux qui sont ordonnés enfant de Dieu, quel qu’ils soient. J’ai été très malheureux quand j’ai observé qu’on faisait un geste très non chrétien envers le père Edward Mnganga, qu’on avait accusé de s’être attaqué à un prêtre blanc.” Il l’a défendu dans ce procès. [29]
L’évêque Khumalo a continué, disant que lorsque Mnganga a parlé, même le magistrat avait honte de prendre le procès en charge, tellement il était évident que Mnanga était beaucoup mieux éduqué qu’il ne l’était lui-même. Il a conclu en disant, “C’est la seule histoire que je connaisse par rapport à ces quatre premiers prêtres.” [30]
M. Reginald Myeza est né à Amanzimtoti en 1932. Quand il était jeune, son prêtre de paroisse était le père Bonaventure Dlamini, qui est devenu évêque d’Umzimkulu en 1954. Myeza était élève dans l’école de la Mission de Mariathal. Il s’est rappelé de ceci:
J’étais élève à l’école de Mariathal de 1950 à 1953, avant d’être expulsé. Je ne sais pas pourquoi j’ai été expulsé. J’étais le premier préfet. Le prêtre responsable ne savait pas pourquoi mon nom figurait sur la liste parce que je n’étais pas là. Par la suite, je suis allé à Adams College. En 1959 il a fallu que je quitte le pays pour le Lesotho parce que la branche spéciale me poursuivait. [31]
Myeza a rejoint le collège de formation pour éducateurs dirigé par les frères du Sacré Cœur au Lesotho et y a enseigné plus tard. Il est ensuite allé en Angleterre, pour rentrer au pays en 1980. Par rapport aux expériences de Mnganga, il avait encore ceci à dire:
Les gens disaient que Mnganga devrait être canonisé saint. On nous racontait des histoires selon lesquelles, par exemple, au cours de la messe, le père Mnganga ayant oublié la clé du tabernacle, elle s’ouvrait d’elle-même. Il y avait d’autres miracles associés à ce prêtre. On disait partout que c’était vraiment une personne sainte. Mnganga n’était perturbé, mentalement parlant, - on nous disait que c’était la persécution des prêtres missionnaires - la même persécution qu’avait vécu Benedict Wallet Vilakazi. Quand Mnganga travaillait au zoulouland, il avait attaqué le père Bryant - wamshaya bambizela amaphoyisa (“Mnganga s’est attaqué physiquement à Bryant, qui a appelé la police plus tard, et qui sont venus l’arrêter.”). [32]
Aussi, Natalis Mjoli, prêtre diocésain du diocèse d’Eshowe, croit que Mnganga s’est mis en colère parce que Bryant se mêlait des affaires de son école sans raison. Mjoli a déclaré: “ils [les paroissiens et les prêtres] nous racontaient ce qui était arrivé à Mnganga, après son retour. Il travaillait dans le diocèse de Natal, dans la paroisse d’Ebuhleni, sous Bryant. Il se trouve que nous connaissons ces histoires, à cause de ce qui lui est arrivé. Je ne sais pas si je devrais vous dire ce qui c’est vraiment passé.” [33]
Pour Mjoli, c’était entendu que les “indigènes” n’avaient jamais été pleinement acceptés dans l’église comme ministres catholiques. Ils étaient constamment soumis à la servilité vis-à-vis des blancs. Mnganga connaissait la culture et les coutumes africaines mieux que Bryant. Il avait été affecté à Ebuhleni pour aider Bryant, qui lui a donné le pensionnat et les postes éloignés. Par conséquent, Mnganga était devenu tuteur des élèves en pension et s’occupait aussi des stations environnantes.
De toute apparence, Mnganga a eu beaucoup de succès dans le sens qu’il avait beaucoup d’élèves, et Bryant n’aimait pas ça. Mjoli a souligné: “J’ai encore quelques personnes qui peuvent témoigner du fait que quand Mnganga se rendait aux stations qui étaient aussi éloignées que Nongoma, à cheval, cela lui prenait deux ou trois semaines. Quand il rentrait de cette tournée, il trouvait que Bryant avait parfois expulsé plusieurs de ses meilleurs élèves, sans raison apparente. Mnganga prenait exception à cela, parce qu’il ne pouvait pas le comprendre.” [34]
Si les élèves avaient eu un mauvais comportement, Mnganga pensait que Bryant aurait dû attendre son retour, pour qu’ils puissent décider de la chose ensemble. Quand il a posé la question, il n’a pas obtenu de réponse, “il était aussi négligé par rapport à son statut - après tout, il n’était rien.” [35] Les choses ont continué ainsi pendant un certain temps, et finalement, Mnganga s’est mis en colère.
Selon ce que je sais, il est allé le voir et il voulait l’attaquer. Père Bryant s’est échappé par la porte arrière et a fait atteler son cheval. Il est allé à Umtunzini et a demandé l’aide de la police et du magistrat, disant que Mnganga était devenu fou, qu’il voulait l’attaquer sans raison, et qu’il cassait les fenêtres et les portes! Il voulait que la police et que le magistrat vienne arrêter le père Mnganga. Ils sont donc venus, et après bien des choses humiliantes et tumultueuses à Umtunzini, il a été transféré à Pietermaritzburg comme fou, où il est resté pendant dix-sept ans. [36]
Selon Mjoli, la raison principale de la mésentente était la colère, mais dans ce témoignage, il y a une raison pour cette colère. Le prêtre noir a été traité injustement parce qu’il avait obtenu du succès dans son travail, et aussi parce qu’il était noir. Il est intéressant de noter dans le témoignage ci-dessus comment il souligne le fait qu’il y avait encore des gens en vie qui pouvaient confirmer ces faits. Comme preuve du fait que Mnganga était sain d’esprit, Mjoli a conclu en disant:
Quand [le personnel de] l’asile a reconnu de manière officielle que Mnganga n’était pas fou, ils ont renvoyé l’affaire au diocèse, et ont demandé qu’ils viennent reprendre père mnganga…le père Mnganga était inflexible sur ce point, il voulait que l’évêque de Durban et que le père Bryant viennent le récupérer…Il voulait que ceux qui l’avaient envoyé dans l’asile …viennent déclarer qu’il était sain d’esprit. Puisqu’ils ne l’ont pas fait, il y est resté. Eventuellement, quand il est sorti, il a été assigné à une station missionnaire du diocèse de Mariannhill, et ensuite à Mariathal, où je l’ai rencontré. J’aurais pu beaucoup apprendre beaucoup de choses de lui. Je regrette de dire que les gens qui savaient beaucoup de choses, Moseia, sont maintenant défunts. [37]
D’autres explications de la colère de Mnganga peuvent se trouver dans le témoignage de divers entretiens anonymes: ils décrivent comment Bryant avait brûlé et enseveli les vêtements sacerdotaux de Mnganga et comment Mnganga avait trouvé Bryant en train d’indiquer du doigt le sexe d’une femme zoulou nue lorsqu’il faisait l’étude de l’ethnographie zoulou. [38]
Une autre explication intéressante vient de la cousine d’Alois Mncadi, Mme. Malukati Mncadi (née 1894), qui plus tard est devenue cuisinière de Mnganga. Mme. Malukati Mncadi a observé que l’affrontement a eu lieu parce que Mnganga était très intelligent, et non pas parce qu’il était fou: “Quand il est arrivé d’outre-mer, …il est resté, mais après, ils l’ont fait prisonnier ‘…osibhinca makhasane’ (la police…l’a arrêté). On disait qu’il avait perdu la raison. Mais il était tellement intelligent qu’il avait seulement l’air d’avoir perdu la raison.” [39]
Même si on explique les causes de la colère de Mnganga différemment, les témoignages sont tous d’accord pour affirmer que la réaction de Mnganga a été provoquée d’une manière ou d’une autre, et qu’il n’était pas “dérangé mentalement.”
L’asile du gouvernement de Natal (NGA)
L’asile du gouvernement de Natal, qui avait été ouvert en février 1880, n’était pas le premier soi-disant établissement de santé psychiatrique en Afrique du Sud. Robben Island avait son propre établissement à partir de 1840 [40] et “l’asile mental” à Grahamstown s’était ouvert en 1875. Avant cela, ceux qui étaient considérés fous, ou malades mentals, étaient logés dans les prisons et les hôpitaux de la colonie.
La loi qui s’appelait Natal Custody of Lunatics Law [Loi sur la mise en garde des fous], (Acte No. 1, de 1868) donnait aux pratiquants coloniaux de la médecine et du droit l’autorité d’identifier et de retenir ceux qui étaient considérés déments ou ceux qui souffraient de désordres psychotiques. On donnait un certificat médical lorsque quelqu’un entrait, ou sortait, de l’asile. [41] La Section I de la loi déclarait qui si on trouvait qu’une personne avait perdu la raison, et si les circonstances montraient que c’était bien le cas, ou bien que si une personne avait commis un crime pour lequel cette même personne ne pouvait être accusée pour cause des circonstances du crime, le magistrat résident pouvait faire appel à deux médecins. Si ces derniers étaient convaincus que la personne en question était “un fou dangereux,” ou bien “un idiot dangereux,” [42] alors le magistrat délivrait un mandat d’arrêt pour que la personne puisse être mise en prison ou dans un hôpital public. Pour obtenir la liberté d’un tel malade, il fallait que la permission soit accordée par le juge de la Cour Suprême, ou bien le Gouverneur adjoint pouvait permettre que la personne soit transférée dans un asile, tel que l’asile du gouvernement de Natal. A l’époque de l’internat de Mnganga, le directeur de l’asile était le dr. James Hyslop, un personnage important dans les cercles médicaux au Natal. [43] Il avait été nommé au poste en 1882, et il y est resté jusqu’à sa retraite en 1914.
Il y a très peu d’information disponible sur les malades. Jusqu’en 1904, Hyslop et ses députés inscrivaient l’information clinique dans des grands livres reliés en cuir appelés “case books” (livres de cas). Le système des livres de cas suivait les consignes de l’Acte sur les Fous britannique de 1853, et il y avait des livres séparés pour “européens,” pour “indigènes,” et pour “indiens.” Ces livres, cependant, n’offraient que très peu d’information sur les malades à cause du manque de place accordée aux observations des médecins. Jusqu’en 1980, on gardait encore plusieurs livres de cas originels dans l’hôpital de Town Hill, à Pietermaritzburg, (le nom présent de l’asile). Aujourd’hui, cependant, il ne reste que les livres de cas des “européens” et toute tentative d’établir l’histoire clinique de Mnganga dans l’asile est pratiquement impossible pour raison de sources inexistantes. Apparemment, il est possible que certains livres de cas aient été soit détruits exprès, soit volés. [44]
C’est après 1906 que Mnganga est entré à l’Asile du Gouvernement de Natal. Selon les statistiques de l’asile, on aurait admis deux prédicateurs au cours de l’année qui se terminait le 31 décembre, 1900. Dans la période qui va de 1895 jusqu’à 1909, six malades mâles - classés comme clergé, missionnaire, où prédicateur - ont été admis. [45] Malheureusement, la source ne pourvoit pas leurs noms. Cependant, il est assez probable que Mnganga figurait parmi eux.
A partir du 1er février, 1911, Mnganga a été traité comme “malade libre” et n’avait plus a payer son propre traitement médical. Une lettre à cet effet a été envoyée par le dr. James Hyslop, surintendant médical de l’Asile du Gouvernement de Natal. On y lit, en partie:
J’ai bien reçu votre lettre du 18 du mois dernier, qui a été soumise à la considération du gouvernement, et j’ai le plaisir, à présent, de vous informer que, sous les circonstances que vous avez révélées, le Secrétaire de l’Intérieur approuve que le prêtre indigène, le rév. père Müller, soit traité comme malade libre dans cette institution, à partir du 1er jour du mois courrant. [46]
Sa mise en liberté de la NGA et le travail pastoral qu’il a fait plus tard
En 1922, Jérôme Lussy, prêtre Mariannhill qui vivait au monastère, a négocié la mise en liberté de Mnganga. Suite à cela, Mnganga est allé à Mariathal et a travaillé comme prêtre assistant. [47] A partir de l’année de sa mise en liberté, Mnganga était activement engagé dans la station missionnaire de Mariathal. Plus tard, il a commencé une école catéchiste dans la même mission. Il s’intéressait aussi à l’écriture de livres et d’articles, et au soutien des vocations de noirs, jusqu’à sa mort, qui est survenue le 7 avril, 1945. [48] Mme. Malakuti disait que la communauté à Mariathal “…se sentait [à la fois] bien et mal. Mais pour le père Edward ce n’était pas aussi difficile [que] pour moi. Seulement sa mort était misérable, parce que…immédiatement après qu’il est tombé malade…parce qu’il était ici, à Mariathal…il est tombé malade et ensuite…on l’a amené à Sanatoli. On voulait bien aller à Sanatoli pour le voir, mais on nous a refusés…Alors, nos cœurs avaient tendance à être très tristes.” [49]
Selon le Catholic Directory [Répertoire catholique] il a travaillé à la mission de Centocow de 1921 à 1924, et à la mission de St. Joseph Ratschitz, Waschbank, connue aujourd’hui comme Wasbank, Natal, de 1925 à 1928 [50] comme prêtre assistant. [51] En 1929, il a été transféré à Maria Stella, à Port Shepstone, à la demande de l’évêque Fleischer:
J’ai très besoin d’un prêtre à Maria Stella. J’ai envoyé le père Edward à St. Joseph parce qu’il n’y avait qu’un prêtre là-bas. Le père Boniface peut facilement continuer seul. Je pense avoir dit au père Edward que s’il ne voulait pas venir dans mon vicariat, et que si vous vouliez bien recevoir un prêtre d’un autre diocèse, de ma part, je pourrais recevoir un prêtre d’un autre diocèse. J’ai posté ma lettre au père Edouard. [52]
L’école catéchiste à Mariathal, Ixopo
Quand Mnganga s’est installé à Mariathal, Ixopo, en 1922, il a commencé et a dirigé l’école catéchiste avec le soutien de l’évêque A.M. Fleischer, CMM. Ceci est évident d’après la lettre suivante:
Monseigneur A.M. Fleischer est passé par ici hier, et je lui ai présenté l’idée de fermer l’école catéchiste pendant les vacances d’hiver, et de la rouvrir une semaine plus tôt. Il était d’accord, alors je le ferai plutôt le 18, pour me donner le temps de préparer le voyage le jour suivant. En outre, je voudrais supplier votre excellence que je puisse passer cette fête dans votre vicariat. Veuillez informer les deux prêtres indigènes que je viens. [53]
Il a été occupé par l’école pendant la plupart de l’année: “Une fois de plus je vais faire les leçons des cinq catéchistes pendant ce semestre. J’ai aussi entendu une rumeur, selon laquelle le Vicariat de Natal a l’intention de commencer sa propre école. Nous espérons que leur entreprise sera bénie et qu’elle réussira.” [54]
Mnganga a essayé de sécuriser l’avenir de l’école catéchiste en laissant des bourses pour les futurs catéchistes dans son testament. Il a établi “…un fonds pour les bourses accordées aux étudiants de l’école catéchiste du vicariat de Mariannhill.” [55]
Son zèle pour les vocations indigènes
La contribution inestimable de Mnganga à l’encouragement des vocations locales se voit dans la lettre de l’évêque Fleischer à l’abbé, qui dit:
Veuillez dire au père Edward qu’il peut y aller - il dit qu’il attend cela. J’ai vraiment besoin de lui. Nos frères indigènes restent [toujours] plus d’un an en haut avec frère Gerald, à deux heures et demie d’Oetting [Highflats]. Je les ai enfin mis sous la responsabilité du père Odo, juste après Noël, et il attend vivement à Maria Stella d’y aller, mais le père Edward doit d’abord le remplacer. Si vous seriez bien d’accord pour l’accepter, [prêtre d’un autre diocèse] je ne disputerai certainement pas la chose. Mais cela pourrait être réglé pendant qu’il est à Maria Stella. Veillez donc procéder sans délai, mais dites lui qu’il peut aller tout de suite à Maria Stella. L’année prochaine, au mois de juin, il y a encore plusieurs ordinations, et les choses deviendront plus faciles. [56]
Et encore dans la lettre de Mnganga lui-même à l’évêque Thomas Spreiter:
Il est très réconfortant pour tous les peuples indigènes d’entendre que Rome favorise beaucoup les mouvements religieux indigènes et que votre excellence a déjà réussi à préparer au moins trois candidats. Quel malheur que je sois aussi loin d’Inkamana - sinon, j’aurais voulu être présent. Une fois de plus, je vais être en train de faire les leçons aux catéchistes, qui sont au nombre de cinq ce semestre. [57]
Mnganga a aussi écrit plusieurs livres, dont un intitulé Isiguqulo sama Protestanti siteka kanjani namazwe amaningi (Comment le thème du protestantisme est perçu par les autres nations), [58] et il faisait aussi beaucoup de prédication. [59] Ceci montre qu’il fonctionnait comme un prêtre normal et qu’il se distinguait dans l’accomplissement de la plupart de ses devoirs. Il a aussi soutenu les vocations indigènes jusqu’à sa mort. Dans le testament qu’il a crée avant de mourir en juin 1938, il a laissé une somme importante d’argent: 106.398 livres Sterling, (soit env. $140.000) pour le soutien des vocations parmi les indigènes.
Je laisse en legs mes biens immobiliers et mes effets, réels et personnels, qui m’appartiendraient ou qui pourraient me revenir absolument à ma mort, aux suivants: mes vêtements ecclésiastiques, calice (s’il y en a) livres et choses semblables aux stations missionnaires pauvres du vicariat de Mariannhill; les vêtements doivent être donnés aux indigènes pauvres, surtout à la famille; l’argent doit être donné au séminaire pour indigènes et aux indigènes connus de St. Joseph, et surtout à l’assemblée indigène de St. François d’Assise, qui sont tous dans le vicariat apostolique de Mariannhill. [60]
George Sombe Mukuka
Notes:
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Comme la plupart des missionnaires ne pouvaient pas prononcer son surnom, Mnganga, il a adopté le surnom Müller alors qu’il était à Rome. Ce nom revient parfois dans quelques archives. Le nom Kece est un nom de clan zoulou qui veut dire Mnganga.
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Archives du Monastère de Mariannhill, Monastery Chronicle 1882-1895, 50. Voir aussi, Respondek, “Die Erziehung von Eingeborenen zum Priestertum,” [L’éducation de la naissance à la prêtrise] 45-55; Hermann, History of the Congregation of the Missionaries of Mariannhill [Histoire de l’assemblée des missionnaires de Mariannhill], 19.
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Vitalis Fux, “Der erste Priester aus dem Stamme der Zulus,” [Le premier prêtre à venir des zoulous] Vergismichnicht 63 (1945); Archives du Monastère de Mariannhill, Monastery Chronicle, 1882-1895, 235-238. En décrivant le premier prêtre zoulou à être ordonné, l’auteur a noté l’étonnement et la joie des fillettes quand Franz Pfanner, prieur de Mariannhill, est arrivé avec le prêtre à l’école de la mission à Pinetown. Müller avait été élève de l’école missionnaire de Mariannhill depuis 1884 et avait été envoyé à Rome en 1887 par Pfanner. Izindaba Zabantu, (7 septembre, 1928); voir aussi Respondek, cité ci-dessus, p. 48.
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Malukati Mncadi, “Entretien no. 1” par George Mukuka, enregistrement, Mariathal, Ixopo, septembre 1994.
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Archives du Monastère de Mariannhill, Monastery Chronicle, 1882-1895, 50.
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Alfred Thomas Bryant (aussi connu comme David Bryant après avoir rejoint les missionnaires Trappistes) décrit l’arrivée des missionnaires Trappistes à la maison de Dunn ainsi: “Quand Dunn est mort, la Com. Res. Du Zoulouland à demandé à nos autorités à Durban d’envoyer un missionnaire qui pourrait donner des conseils et des instructions à la très grande famille qui était désormais démunie, et qui avait beaucoup de biens de toutes sortes - une boîte en étain remplie de pièces d’or, par exemple, (comme me l’a dit sa première femme Nontombi; …et qui a mystérieusement ‘disparu’ après sa mort, et n’a jamais été retrouvée), des milliers de têtes de bétail dispersées dans des centaines de kraals indigènes (personne ne savait lesquels!), et ainsi de suite. Eh bien, ce missionnaire était déjà arrivé à Emoyeni quelques semaines avant moi, et avait déjà commencé sa soi-disante mission là, parmi ses ouailles.” Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, “David Bryant, ‘Some Sweet Memories’” [Quelques beaux souvenirs] (manuscrit non publié, 1947).
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Joy B. Brain, “Early History of the Roman Catholic Church 1846-1885” [Histoire du début de l’église catholique] manuscrit de thèse de maîtrise, (université de l’Afrique du Sud, 1974), 245.
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Brain, Catholics in Natal and Beyond [Les catholiques au Natal et au-delà], 118.
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Brain, Catholics in Natal and Beyond [Les catholiques au Natal et au-delà], 119.
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Alfred Thomas Bryant était ethnographe zoulou. C’est grâce à lui que le terme “Nguni” se réfère aux peuples qui parlent le zoulou et le xhosa. Il était “à la mode” dans les milieux académiques, et rassemblait les traditions orales au Natal. Il a publié un livre en 1929, intitulé Olden Times in Zululand and Natal, Containing Earlier Political History of the Eastern Nguni Clans [Les temps anciens au Zoulouland et au Natal, avec une histoire politique des débuts des clans Nguni de l’est], (Durban: Struik, 1965). Il a publié d’autres livres sur les peuples zoulou, y compris, A Zulu-English Dictionary (Mariannhill: Mariannhill Press, 1905); “The Zulu Cult of the Dead,” [Le culte de mort chez les zoulous] Man 17 (septembre 1917), 140-145; The Zulu People as They Were Before the White Man Came [Le peuple zoulou tel qu’il était avant l’arrivée de l’homme blanc], (Pietermaritzburg: Shuter and Shooter, 1949). Voir aussi Respondek, cité ci-dessus au no. 2, p. 47. Il est intéressant de constater que Bryant a entendu parler du Zoulouland pendant la guerre de 1879, et qu’il la décrivait ainsi: “J’ai soudainement entendu parler, pour la première fois, du ‘Zoulouland.’ [Les journaux] The Graphic et London News étaient pleins d’images de sauvages furieux parés de grandes plumes et de ceintures païennes qui s’abattaient, avec javelots et boucliers levés, sur des naïfs britanniques (apparemment) assez courageux. Les pauvres dupes! Les javelots et les grandes plumes ont toujours souffert le plus. C’était ça, la guerre Zoulou de 1879.” Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, “David Bryant, ‘Some Sweet Memories’” [Quelques beaux souvenirs] (manuscrit non publié, 1947).
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Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, “David Bryant, ‘Some Sweet Memories’” [Quelques beaux souvenirs] (manuscrit non publié, 1947).
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Fux, “Der erste Priester,” 235-238.
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Maffeo Barberini, né à Florence en avril 1568, élu pape le 6 août, 1623, mort à Rome le 29 juillet, 1644.
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Archives de l’archevêque de Durban, dossier sur les premiers prêtres catholiques noirs, “Le Tr. Rév. Mons. Hook, Une lettre à l’évêque pour Mnganga,” The Presbytery, Queen’s Road, Aberystwyth, Wales, England, le 5 septembre, 1923.
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Archives du Monastère de Mariannhill, Monastery Chronicle 1896-1911, 111. Voir aussi Hermann, History of the Congregation of the Missionaries of Mariannhill [Histoire de l’assemblée des missionnaires de Mariannhill], 19.
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Brain, Catholics in Natal II, 120; voir aussi Fux, 235-238; Archives du Monastère de Mariannhill Izindaba Zabantu, le 7 septembre, 1928, où il est écrit que peu après son arrivée, Mnganga parlait couramment le latin, l’anglais, l’italien, l’allemand et le grec. En 1928, il a contribué deux articles au journal Izindaba Zabantu, “Umlando we Bandla,” (Histoire de l’église) et “Nohambo Iwabangcwele,” (La voie des saints).
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Fux, “Der Erste Priester,” 235-238.
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ibid, 237.
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ibid, 237
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Reginald Myeza, “Entretien no. 1” par George Mukuka, enregistrement, Scottsville, Pietermaritzburg, 17 avril, 2007.
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Rappelons que Bryant était ethnographe zoulou, et qu’il était censé connaître les zoulous mieux qu’eux-mêmes. Cependant, quand il a rencontré Mnganga (un vrai zoulou), il ne savait pas comment se comporter.
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L’auteur a choisi de faire un entretien avec les deux évêques parce qu’ils étaient les seuls à avoir des connaissances sur la vie de Mnganga, et ils étaient ainsi disposés. Les autres prêtres ont été choisis au hasard, surtout ceux qui avaient connu Mnganga ou avaient entendu quelque chose à son égard. Les deux premières versions du problème qu’il y a eu entre Mnganga et Bryant ont été expliquées à l’auteur par témoignage oral de la part d’un laïc, de prêtres et d’évêques noirs qui ont été ordonnés entre les années 1940 et les années 1970, l’évêque Biyase, l’évêque Khumalo et le père Natalis Mjoli. Ces témoignages s’accordent: Mnganga, qui ne s’entendait pas bien avec son recteur, s’est fâché et s’est mis en colère. Si les conséquences de cette colère sont expliquées de plusieurs manières différentes, il est important de comprendre que le facteur commun est celui de la colère.
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Les sources auxquelles il fait référence dans l’entrevue sont dans les deux livres, l’un écrit par Joy Brain, l’autre par Godfrey Sieber.
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Biyase, “Entretien no. 1”; voir aussi Fux, ci-dessus, pp. 235-238.
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idem.
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Fux, p. 237. Le problème avec le récit de Biyase c’est qu’il a trop compté sur l’information qu’il aura obtenue dans les livres et a ainsi reconstruit son histoire. Cependant, il a su ajouter à cela des informations qu’il a pu obtenir de la part d’autres prêtres noirs.
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Dominic Khumalo était évêque auxiliaire de Durban. Ordonné en 1946 comme un des premiers oblats zoulous, il a été consacré évêque en 1978 et il est mort en 2005. Il faut remarquer que l’évêque Khumalo est le seul à parler des détails d’un procès. Les autres sources ont pour thème général la colère, l’attaque, ou l’asile. Il est bien possible qu’il y ait eu un procès tel que celui décrit par l’évêque, mais plus de recherches sont nécessaires sur l’histoire des procès au Natal au début du siècle dernier.
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Evêque Dominic Khumalo, “Entretien no. 1,” par George Mukuka, enregistrement, Pietermaritzburg, le 25 mars, 1997.
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ibid.
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ibid.
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Myeza, “Entretien no. 1.”
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ibid.
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Père Natalis Mjoli, “Entretien no. 1,” par george Mukuka, enregistrement, Empangeni, le 22 octobre, 1997.
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ibid.
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ibid.
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ibid.
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ibid.
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Les troisième et quatrième raisons sont données par quatre prêtres qui ont demandé que leur nom ne soit pas révélé. Les deux dernières versions viennent de quatre jeunes prêtres zoulous qui ont été ordonnés vers la fin des années 1980 et début des années 1990, et qui m’ont parlé à condition de rester anonymes.
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Mncadi, “Entretien no. 1.”
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Harriet Deacon, “The Medical Institutions on Robben Island 1846-1931,” [Les institutions médicales sur Robben Island] dans The Island: A History of Robben Island, 1488-1990 [L’île: une histoire de Robben Island…] éd. Harriet Deacon, (Cape Town et Johannesburg: Mayibuye Books and David Phillip, 1996), 57-75.
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Voir Julie Parle, States of Mind: Searching for Mental Health in Natal and Zululand, 1868-1918 [Etats d’esprit: à la recherche de la santé mentale au Natal et au Zoulouland…], (Pietermaritzburg: University of KwaZulu-Natal Press, 2007). Voir aussi, Julie Parle, “States of Mind: Mental Illness and a Quest for Mental Health in Natal and Zululand, 1868 to 1918,” thèse de doctorat non publiée, (université de KwaZulu-Natal, Pietermaritzburg, South Africa, 2004), pp. 107-174; Julie Parle, “The Fools on the Hill: the Natal Government Asylum and the Institutionalization of Insanity in Colonial Natal,” [Les imbéciles sur la colline: l’asile du gouvernement de Natal et l’institutionalization de la folie dans le Natal colonial] (texte de congrès, non publié, présenté lors de la série des congrès sur l’Afrique et l’histoire, université de Natal, Durban, le 17 mars, 1999), p.11.
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Parle, “States of Mind,” 107-174.
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Parle, “The Fools on the Hill,” 12.
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Parle, “The Fools on the Hill,” 16-17.
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Voir l’appendice: statistiques rassemblées par Julie Parle, selon les statistiques publiées de l’Asile du Gouvernement de Natal, 1895-1909; Livres Bleus de Natal, “Hospital and Asylum Returns, Natal Government Asylum Medical Superintendent’s Report and Statistical Tables, 1895-1909, Statement of Occupation of Patients from 1895-1909…” Voir Parle, note 42.
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Archives de l’archevêque de Durban: dossier sur le premier clergé noir, “Medical Superintendent of Natal Government Asylum, lettre au rév. père A. Chauvin, mission catholique,” Pietermaritzburg, le 8 février 1911. La lettre est ambiguë: elle peut vouloir dire qu’il allait recevoir des médicaments gratuitement, ou bien qu’il serait libre de faire ce qu’il voulait dans l’enceinte de l’asile, ou encore qu’il était libre de quitter l’institution. Plus de recherches sont nécessaires sur la nature de ce que cela veut dire, que Müller serait traité comme “malade libre.” Il est intéressant de constater que la source orale dit qu’il y est resté pendant dix-sept ans. Puisqu’il a été arrêté en 1906, cela voudrait dire qu’il n’en est sorti qu’en 1922. Cependant, les sources fiables sur Mnganga pendant cette période sont rares.
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Fux, “Der Erste Priester,” 235-238.
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ibid; voir aussi, Archives de Natal, Pietermaritzburg: 4/1/2/3, 2/4/2/2/45. “Native Affairs. Native Estates: Estate: Mnganga, Edward Müller,” Dernier Testament, le 15 juin, 1938. Dans son héritage, en biens non immobiliers, il avait un carnet d’épargne avec un solde de 1063-9-0 livres Sterling ($140.000); Voir aussi UmAfrika, “Akasekho Urev. Fata Edward Mnganga D.D.” (21 avril, 1945), selon lequel il était malade pendant un certain temps et a été envoyé à Christ the King Sanatorium. Il est mort samedi, 7 avril, 1945, et ses obsèques ont eu lieu au séminaire à Ixopo. Voir aussi, UmAfrika “Ngesililo Mayelana Nomufi Urev. Fata Edward Mnganga D.D.,” (25 août, 1945); UmAfrika, “Izibongo Zika Rev. Fata Edward Mnganga,” (3 novembre, 1945); UmAfrika, “Ngesikhumbuziso Somufi uRev. Fata Edward Mnganga,” (28 septembre, 1946).
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Mncadi, “Entretien no. 1”
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The Catholic Dictionary of South Africa, 1921-1951, aussi dans Izindaba Zabantu, 7 septembre, 1928.
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Archives archidiocésaines Durban, “Father Ballweg, Letter to the Bishop,” le 26 mai, 1927.
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Archives de l’archevêque de Durban, “A.M. Fleischer, Letter to a Bishop,” le 3 janvier, 1929.
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Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, “E. Mnganga, Letter Adressed to Bishop Spreiter OSB,” le 4 mai, 1932.
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Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, “E. Mnganga, Letter Adressed to Bishop Spreiter OSB,” le 30 janvier, 1934.
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Archives de Natal, Pietermaritzburg: 4/1/2/3, 2/4/2/2/45. “Native Affairs. Native Estates: Estate: Mnganga, Edward Müller,” Dernier Testament, le 15 juin, 1938.
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Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, Clergé Noir, dossier no. 1. “R.M. Fleischer, une lettre adressée ‘A monseigneur’” Mariannhill, le 27 janvier, 1929.
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Archives du Monastère d’Inkamana, Vryheid, Clergé Noir, dossier no. 1. “Rev. Edward, une lettre adressée ‘Monseigneur’”, Mission de Mariathal, le 30 janvier, 1934.
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UmAfrika, (le 16 août, 1929).
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Voir UmAfrika, “Intshumayelo,” le 2 janvier, 1931.
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Archives de Natal, Pietermaritzburg: 4/1/2/3, 2/4/2/2/45. “Native Affairs. Native Estates: Estate: Mnganga, Edward Müller,” Dernier Testament, le 15 juin, 1938.
Bibliographie
Bryant, David. “Some Sweet Memories,” Quelques beaux souvenirs(manuscript non publié, 1947). Inkamana Monastery Archives, Vryheid.
Bryant, Alfred Thomas. “The Zulu Cult of the Dead,”[Le culte des morts des zoulous] Man 17 (septembre 1917).
——–. A Zulu-English Dictionary (Mariannhill: Mariannhill Press, 1905).
——–. Olden Times in Zululand and Natal Containing Earlier Political History of the Eastern-Nguni Clans. [Les temps anciens au Zoulouland et au Natal, avec une histoire politique des débuts des clans Nguni de l’est] Durban: Struik, 1965.
——–. The Zulu People As They Were Before the White Man Came. [Le peuple zoulou tel qu’il était avant l’arrivée de l’homme blanc] Pietermaritzburg: Shuter and Shooter, 1949. Khumalo, Dominic. Entretien avec l’auteur, le 25 mars, 1997, Pietermaritzburg. Enregistrement.
Biyase, Mansuet. Entretien avec l’auteur, le 22 avril, 1997, Eshowe. Enregistrement.
Mjoli, Natalis. Entretien avec l’auteur, le 22 octobre, 1997, Empangeni. Enregistrement.
Deacon, Harriet. “The Medical Institutions on Robben Island 1846-1931” dans The Island: A History of Robben Island, 1488-1999, [Les institutions médicales sur Robben Island] dans [L’île: une histoire de Robben Island…] éd. Harriet Deacon. Cape Town and Johannesburg: Mayibuye Books and David Philip, 1996.
Hermann, Aldegisa M. History of the Congregation of the Missionaries of Mariannhill in the Province of Mariannhill, South Africa. [Histoire de l’assemblée des missionnaires de Mariannhill dans la province de Mariannhill, Afr. Du Sud], Mariannhill: Mariannhill, 1983.
Izindaba Zabantu, le 7 septembre, 1928.
Brain, Joy B. “Early History of the Roman Catholic Church 1846-1885.” [Histoire du début de l’église catholique] manuscrit de thèse de maîtrise, (université de l’Afrique du Sud, 1974).
Parle, Julie, “States of Mind: Mental Illness and a Quest for Mental Health in Natal and Zululand, 1868 to 1918.” [Etats d’esprit: la maladie mentale et la recherche de la santé mentale au Natal et au Zoulouland…], thèse de doctorat non publiée, (université de KwaZulu-Natal, Pietermaritzburg, South Africa, 2004).
——–. States of Mind: Searching for Mental Health in Natal and Zululand, 1868-1918. Pietermaritzburg: University of KwaZulu-Natal Press, 2007.
Mncadi, Malukati. Entretien avec l’auteur, septembre 1994, Mariathal, Ixopo. Enregistrement.
Mariannhill Monastery Archives, [Archives du monastère] Monastery Chronicle 1896-1911.
Mariannhill Monastery Archives, Monastery Chronicle, 1882-1895.
Myeza, Reginald. Entretien avec l’auteur, 17 avril, 2007, Scottsville, Pietermaritzburg. Enregistrement.
Respondek, Thomas. Die Erziehung zum Priestertum in der Mariannhiller Mission. Mariannhill: Mariannhill Press, 1950.
The Catholic Directory of South Africa, 1921-1951.
UmAfrika. August 16, 1929.
UmAfrika. “Ngesililo Mayelana Nomufi Urev. Fata Edward Mnganga, D.D.” 25 août, 1945.
UmAfrika. “Intshumayelo.” 2 janvier, 1931.
UmAfrika. “Izibongo Zika Rev. Fata Edward Mnganga.” 3 novembre, 1945.
UmAfrika. “Ngesikhumbuziso Somufi uRev. Fata Edward Mnganga.” 28 septembre, 1946.
Vitalis Fux. “Der erste Priester aus dem Stamme der Zulus.” Vergismichnicht 63 (1945).
Zeitschrift fur Missionwissenschaft 30, 45-55.
Document sur la vie de P. Mnganga (anglais): Abuse of a Genius: Edward Muller Kece Mnganga 1822-1945: The Story of Father Edward Mnganga, The First Zulu Catholic Priest. par T. S. N. Gqubule
Ce récit, reçu en 2009, a été rédigé et recherché par le dr. George Sombe Mukuka, chargé de la gestion des recherches à l’université de Johannesburg, Afrique du Sud, et récipiendaire de la Bourse du Projet Luc du DIBICA pour 2008-2009.
Galerie de photos
[1] Photo de Vergissmeinnicht (1945), 236.
[2] Photo de Vergissmeinnicht (1945), 236.
[3] Quatre premiers prêtres noirs: Ngidi, Mncadi, Mbhele et Mnganga (assis). Photo de Vergissmeinnicht (1924), 251.
[4] Tombe de Mncadi et Mnganga. Photo de la collection de photos de George Mukuka, 1997.