Kanzemo, Zouma Louise (nom marié Bado)

1927-2008
Assemblées de Dieu
Burkina Faso

Kanzemo, Louise

Naissance et enfance

Kanzemo Zouma Louise est née vers 1927 à Yako, dans la province du Passoré, d’une union d’amour entre son père Bazemo Tinda Abraham, et sa mère, Yabre Ouédraogo, femme d’un soldat engagé dans une campagne européenne.

Le nom de son père, Bazemo Tinda, est un diminutif de l’adage moaga « Pa-tind binda nwa pam Karfo », ce qui veut dire approximativement « Je n’espérais pas un cache-sexe, et n’en parlons pas d’un boubou avec des ornements comme parures. J’ai par-dessus tout la grâce d’avoir une femme et un enfant ». Le nom de sa mère, Yabre, est un diminutif de Yab-Yiri, ce qui signifie une personne née dans la famille de ses oncles maternelles (yaba veut dire « grands-parents » et yiri veut dire « maison »).

Chez les Lélé le préfixe kan- désigne le féminin, et le préfixe ba- le masculin de « la famille ». D’où le nom de famille Bazemo pour les hommes et Kanzemo pour les femmes. Comme Kanzemo était née un vendredi, on lui a donné le nom Zouma, un diminutif de Harzouma, qui veut dire vendredi. Les enfants nées le vendredi ont toujours été considérés comme caractériels, et Zouma était de ceux-là. Son nom de baptême était Louise. On l’appelait aussi « la blanche » parce qu’elle était d’un teint clair comme la lune.

Bazemo Tinda, le père de Kanzemo, a refusé de s’installer à Zoula, le village d’origine de son père, à cause d’un certain nombre de stigmatisations. En effet, son père (le grand-père de Kanzemo) avait été pris, en tant qu’enfant, comme esclave par des chameliers avec sa sœur pendant que leurs parents étaient partis aux champs. Ses colporteurs se sont retrouvés à Gourcy chez leur hôte le chef de Gourcy pour un repos avant de continuer leur route. Le jeune homme a trouvé grâce aux yeux du roi qui a souhaité avoir le garçon comme palefrenier. Le roi a usé de toutes les astuces pour avoir la sœur en plus du frère, mais la sœur a été envoyée au Ghana par la suite. Le grand-père de Kanzemo était retourné dans son village d’origine après sa libération, mais il avait été stigmatisé et est mort quelques années après. Son fils Tinda avait évolué dans la cour royale à Gourcy sans sa femme qui était repartie pour rejoindre son premier amour après la campagne européenne.

En tant que jeune enfant, Kanzemo est arrivée à Koudougou en provenance de Gourcy avec son père Tinda et bien d’autres enfants. Son père s’est installé à Tenado, près de Koudougou, comme pasteur. Tout un quartier de chrétiens étrangers s’est constitué autour de lui, car il accueillait les hommes et les femmes étrangers et parfois rejetés ou exclus de leurs familles d’origine.

Kanzemo s’est probablement convertie au même moment que son père ou avec son père juste après celui-ci. Son caractère chrétien a été façonné par l’éducation rigoureuse qu’elle a reçue de lui en l’absence de sa maman.

Kanzemo parlait lélé et mooré, et elle a appris à lire en mooré. Après un nombre de versets mémorisés, elle a reçu un livre appelé Singre-Seebre, un livre pour débutants des années 1940. Plus tard elle a reçu une portion de la Bible en mooré. La prière régulière du matin et du soir, le carrillonage de la cloche et le culte du dimanche lui ont inculqué des habitudes de cultes et d’études bibliques. Elle avait développé des qualités comme l’amour du prochain, l’intégrité, l’honnêteté, et la fidélité. Tout en étant rigoureuse dans ses actes, le pardon est devenu sa ligne de mire pour conduire sa vie et suivre Jésus. Elle n’a entrainé personne dans le mal. Toutes ses amies étaient converties et assidues à l’église.

Le père de Kanzemo l’aimait pour son obéissance et son courage. Kanzemo savait mener beaucoup d’activités telles que le ménage, l’agriculture, le maraichage et l’élevage. Le fait d’être séparée de sa mère si tôt a exposé Kanzemo à toutes les corvées du ménage qu’elle a dû entreprendre. Elle est devenue une fille de corvées. Elle maitrisait les outils et métiers réservés aux hommes comme ceux réservés aux femmes. Elle était tellement occupée qu’elle ne pouvait pas se rendre à l’école classique.

Très tôt le matin, Kanzemo était debout pour le ménage et pour préparer la nourriture pour les autres membres de la famille. Ensuite elle prenait le chemin du champ ou du jardin pour conduire les travaux jusqu’à la mi-journée. Le fagot de bois pour la cuisine était déjà apprêté pour le transporter à la maison le soir venu. Là, des corvées d’eau et la préparation du repas du soir l’attendaient encore. En plus de tout cela, elle honorait la prière matinale et du soir. Le mercredi soir et le dimanche étaient réservés à l’étude biblique. Le dimanche il y avait deux cultes, le matin et le soir. Zouma était désignée à sonner la cloche pour appeler les chrétiens à entrer dans l’église pour le culte. Au-delà de toutes ces tâches, elle vivait avec sa marâtre qui ne manquait pas de la solliciter pour d’autres tâches.

Tous ces travaux l’ont rendu terriblement forte. Une nuit, au clair de lune, son père l’a réveillée pour aller avec son petit frère chercher un gros porc qu’il avait acheté à une dizaine de kilomètres de Tenado, son poste de pasteur. Avant le lever du soleil, Zouma portait déjà le porc sur sa tête dans un panier. Arrivée à la maison très exténuée par la charge et les mouvements du porc après tout ce trajet, ayant pris quelques pauses seulement, elle déposa le porc à la maison sous l’insistance de son père. [1] Une telle corvée a dû avoir d’énormes effets sur son cou et le reste de son corps pendant les jours suivants.

Premier mariage

À cette époque, avant que les nouveaux pasteurs consacrés ne s’installent dans un village pour y fonder une église, la mission des Assemblées de Dieu recommandait qu’ils soient mariés auparavant. C’est ainsi que Kanzemo fut mariée à Bado Nebon, un jeune pasteur de la deuxième cuvée de pasteurs issus de l’église de son père. Le mariage a été célébré en 1946 à Tenado par Monsieur Harold Jones, un missionnaire des Assemblées de Dieu qui résidait à Koudougou. Kanzemo et son époux se sont installés comme couple pastoral à Ochido, village de la province du Sanguié. De leur union sont nés cinq enfants, cités par ordre d’âge : Naomie, Déborah, Énice, Marie, et Martine.

Le couple sillonnait les quartiers et hameaux de culture pour inviter les Lélés et les autres communautés vivants dans le village relevant de leur autorité pastorale à se convertir et à suivre Jésus. Ceux qui se convertissaient sans le consentement de leurs parents étaient accueillis chez Kanzemo et son mari afin de pouvoir vivre leur foi. Ainsi des garçons et surtout des filles envahissaient la mission. Le couple avait l’obligation de les éduquer. Ils leur apprenaient à travailler et à vivre leur vie religieuse. Kanzemo éduquait ses enfants et les autres membres de la grande famille sans distinction. Sa méthode d’éducation était une méthode maison. De la même façon qu’elle avait été forgée, elle transposait ces mêmes valeurs aux enfants. Tout le monde devait se lever tôt et se coucher tard. De la prière matinale à la prière de la nuit avant de dormir, en passant par le travail champêtre et le jardinage, la journée était toujours remplie.

Kanzemo avait une riche vie de prière. Elle intercédait pour divers sujets par jour, elle jeûnait trois fois par semaine, et elle avait un calendrier hebdomadaire de prière. Elle priait régulièrement pour les pasteurs, les missionnaires, ses enfants, et sa famille. Par sa persévérance dans la prière, elle avait des révélations sur des évènements et des situations à venir. Elle implorait la miséricorde de Dieu, et ses visions étaient soit atténuées par ses prières, soit exaucées entièrement.

Le couple pastoral fut affecté à Zoula en 1950 en remplacement du pasteur Dim Via Salou appelé à la mission de Koudougou.

Bado Nebon, l’époux de Kanzemo, était boucher pendant ses temps libres. Parfois il vendait de la viande au marché. Un jour, après une sortie au marché de Goundi, il est rentré à la tombée du soleil. Quelque temps après, il a prévenu sa femme de quelques troubles gastriques. Le lendemain il est parti à l’église avant d’aller semer dans son champ maraîcher, et après cela il a passé quelques moments dans la présence du Seigneur. Au cours de sa prière, il a entendu une voix qui l’invitait à répondre à l’appel de Dieu pour toujours. Nebon a informé sa femme que sa vie était finie, et qu’il avait accepté de rencontrer Dieu pour toujours. Mais Kanzemo lui a demandé comment elle pourrait continuer seule avec cinq filles et deux belles-mères Alors, Nebon a présenté ce que Dieu lui avait montré à propos du lendemain avec ses charges. Il avait vu une pierre, et une main ouvrant la pierre en deux. Par la suite il a vu un ver de terre avec de la paille dans sa bouche. La question lui a été posée dans sa vision, « Qui a mis la paille dans la bouche d’un ver encastré dans une pierre ? » Et la réponse était claire : c’était Dieu. Alors Nebon a dit à sa femme, « Dieu s’occupera de toi, des enfants et de tes belles-mères ». Quelque temps après il se tordait de douleurs. Il a été évacué à Koudougou mais il est décédé dans le véhicule avant d’arriver à l’hôpital ; les médecins ne firent que le constat. Il a été enterré en 1959 à Zoula.

Veuvage

Devenue veuve, Kanzemo et ses enfants sont retournés dans la belle-famille pour son veuvage. Eyon, la maman du pasteur Nebon, était inconsolable. Kanzemo n’avait pas le soutien d’un homme dans la belle-famille. Son combat était un combat mené toute seule avec ses enfants et ses deux mamans. Comme elle était encore jeune, avec une forte personnalité, les frères de son défunt mari ne voulaient pas la laisser partir avec les enfants pour un deuxième mariage. Alors, tous les enfants ont été envoyés vivre sous tutelle des parents proches d’elle ou des proches de sa belle-famille. C’était une grande épreuve pour Kanzemo d’être ainsi séparée de ses enfants.

Kanzemo a gardé la foi et a continué à occuper sa place dans l’église de Tenado. C’est ainsi que Payitnimba Nacoulma, un homme qui avait grandi à Tenado, est revenu de l’école biblique. Payitnimba était un enfant spirituel du pasteur Tinda. Comme il devait être marié avant de pouvoir s’y installer comme pasteur, il cherchait une femme. Mais comme il était d’une autre ethnie que Kanzemo, il était stigmatisé, et ses premières tentatives auprès de la junte féminine de la localité ont été vaines. Alors, Patinda Abraham l’a proposé à sa fille Kanzemo. Son père a pu la convaincre en utilisait l’argument qu’elle connaissait mieux que quiconque les jeunes qui avaient grandi dans la cour parce qu’elle s’était occupée d’eux. Et comme elle aimait le service de Dieu et que Payitnimba devait servir Dieu, ce serait bien de l’accepter comme deuxième époux. Kanzemo était d’accord, et on a célébré le deuxième mariage à Tenado. Kanzemo est partie chez son nouvel époux sans ses enfants, accompagnées seulement des femmes de l’Église de Tenado.

Une nouvelle vie

Kanzemo et Payitnimba se sont installé à Zoula au dernier poste du défunt Bado Nebon. Etant maçon pendant son temps libre, le Pasteur Nacoulma a rejoint Koudougou, la base missionnaire du centre ouest, pour aider dans le travail de maçonnerie. Il travaillait avec le Pasteur Curtis Dean. Plus tard, le couple pastoral a été affecté à Zapdin. Ils ont eu trois filles : Joséphine, Rachelle, et Rosalie. Chacune d’elle a eu au moins trois enfants et certains ont déjà été rappelés à Dieu.

Dans sa nouvelle vie, Kanzemo accueillait filles et garçons chez elle, certains à cause de leur choix de suivre Jésus, d’autres pour des raisons diverses. Elle éduqua tous les enfants avec la même rigueur. Tous étaient chauffés et lavés par le même foyer et la même eau. L’éducation qu’elle proposait aux enfants qui ont grandi chez elle n’était pas différente de ce qu’elle avait reçue de son père. Le réveil était très matinal, suivi de la prière et parfois de la lecture de la Bible. Après cela chacun savait dans quel atelier il devait se retrouver pour la suite de la journée. Le travail commun occupait plus de la moitié de la journée. Le soir, chacun était libre de mener sa propre activité pour les personnes les plus adultes. Pour leur éducation religieuse, les adolescents apprenaient à lire la Bible verset par verset. Le soir, après le bilan de la journée et les corrections nécessaires, la prière pour clore une journée était dite, et chacun était à nouveau libre pour vaquer à ses occupations personnelles.

Bien que Tinda, son père, avait encouragé son remariage, la nouvelle vie ne pouvait commencer sans laisser des séquelles. Son père qui devenait âgé n’avait qu’elle seule comme pilier de sa famille. La nouvelle femme de son père était diminuée par la maladie, et les frères et sœurs de Kanzemo ne se débrouillaient pas très bien. Tinda s’est retrouvé sans personne-ressource pour le défendre et diriger sa maison. Il était attristé par le vide que sa fille avait créé en se remariant. Les frères et sœurs de Kanzemo ont aussi vécu douloureusement la séparation.

Mieux que quiconque, les filles de son premier mariage ont vécu l’amertume de la séparation à la suite du second mariage de leur mère, car elles ont toutes été placées en famille d’accueil. L’adaptation n’a pas été facile. La plupart de ses filles étaient en perdition totale. Certains tuteurs étaient musulmans ou païens. Kanzemo a trouvé une solution à partir du moment où chaque enfant était dans sa famille d’accueil. Elle essayait de leur rendre des visites inattendues pour apprécier de visu les informations qui lui parvenaient au sujet des mauvais traitements. Après un avertissement fait au tuteur, elle procédait elle-même à la récupération et mettait fin au tutorat de chacune. Petit à petit elle a rassemblé la plupart de ses filles pour qu’elles emboîtent à nouveau la bonne marche avec leur mère.

L’inquiétude de Kanzemo était sa famille, pour laquelle elle ne voyait pas d’assistance. Elle priait tous les jours et demandait à Dieu la sagesse pour pouvoir transmettre à ses enfants l’enseignement religieux afin que les enfants ne se séparent jamais de la voie qui mène à la couronne et à la vie éternelle.

À travers ces défis, Kanzemo a compris que le Seigneur entoure son peuple comme les montagnes entourent Jérusalem. Elle a appris à écouter la voix de Dieu. Ses prières et ses intercessions étaient exaucées, et elle a vu la main de Dieu sur ses familles. Dieu était son refuge, et elle n’a point regretté de le servir.

Appel de Kanzemo à servir Dieu

Kanzemo avait reçu l’appel à servir Dieu très jeune. Son appel était orienté vers l’éducation des enfants et l’accompagnement des femmes à être des bonnes mères et des bonnes épouses. Elle avait également des dons de révélation, de guérison, d’évangélisation, et de générosité qu’elle mettait en pratique dans son ministère à Ochido, Zoula, Koudougou, et Zapdin.

Kanzemo était dotée d’un pouvoir qui lui permettait de révéler les choses cachées aux hommes ordinaires. Elle avait le don de révélation et d’interprétation des langues. Lorsqu’elle manifestait la puissance du Saint-Esprit à travers des prières d’intercession pour des malades et des personnes atteintes de troubles mentaux, un pourcentage très élevé de ces personnes a été guéri.

La puissance de chasser les démons et de guérir les malades a renforcé ses mini-campagnes d’évangélisation. Chaque soir, Kanzemo prenait une direction et son mari une autre pour l’évangélisation. Elle avait un support papier de grand format, visible de loin, où le cœur de l’homme et ses convoitises étaient présentés. D’un côté se trouvait les bonnes œuvres, et de l’autre côté les mauvaises pratiques. Le poster montrait que l’homme était libre de choisir le bien (Jésus) ou le mal (le diable). Ensuite elle présentait les récompenses issues des choix libres de l’homme : le paradis pour ceux qui ont choisi Jésus et l’enfer pour les autres. Quelques minutes d’une telle présentation suffisaient pour permettre à la personne de faire immédiatement le choix. Ces mini-campagnes ont produit un nombre important de nouveaux convertis. La prière doublée de la présence du Saint Esprit produisait un évangile de puissance. Les malades étaient guéris et les fous libérés des esprits impurs.

Kanzemo avait le don de la libéralité. Sans être riche, elle était prompte à donner à celui ou celle qui tapait à sa porte pour un secours quelconque. Quand elle avait la provision, elle donnait des vivres aux premiers venus. À d’autres elle donnait du soutien financier. La visite des malades et des absents de l’Église était son œuvre quotidienne.

Pour les cas graves et urgents, Kanzemo pouvait rester en prière toute la nuit. Elle intercédait et jeûnait trois fois par semaine pour les missionnaires et les pasteurs. Les samedis, elle priait pour sa famille. Elle citait les noms de chacun de ses enfants, et le nom de chaque petit-fils et petite-fille à la suite du nom de sa mère. Elle finissait par une bénédiction au nom de Jésus Christ de Nazareth.

Kanzemo préparait l’église en donnant un coup de balai chaque fois qu’il y avait une rencontre. Pour les rencontres du soir, toutes les lampes champêtres étaient nettoyées et approvisionnées en pétrole et toutes les banquettes nettoyées. Quelque fois elle commençait l’animation en attendant son époux le pasteur pour le sermon.

Kanzemo était une maman poule contre les attaques internes et externes de sa famille. Tous les égarés s’attendaient à recevoir sa visite et sa proposition à reprendre le droit chemin. Avant qu’elle ne trouve du repos, Kanzemo intervenait autant de fois, jusqu’à ce que la personne décide de revenir sur le droit chemin.

Kanzemo refusait tout ce qui était irrégulier. Elle priait chacun à rechercher d’abord le royaume de Dieu. Elle était prompte à demander pardon. Cependant elle revenait autant de fois que nécessaire jusqu’à ce qu’elle voie des résultats justes et exemptés de toute corruption.

Son décès et son héritage

Quand Kanzemo a quitté Zapdin pour sa retraite à Koudougou vers 1990, les chrétiens du village ont fondu en larmes à cause du vide qu’elle avait créé. Les femmes étaient inconsolables. Le couple a vécu douze années de retraite avant que son époux n’accepte l’appel de Dieu pour retourner la terre à la terre.

Avant son décès, Kanzemo a pris soin de réunir ceux qu’elle pouvait réunir pour leur parler une dernière fois. Elle leur a dit, « Je vous laisse avec Dieu à travers Jésus. Jésus est le chemin, la vérité, et la vie. Pardonnez-vous mutuellement, soutenez-vous, et ne laissez personne rétrograder dans la foi. »

Kanzemo a été rappelée à Dieu le 9 mai 2008. Ses obsèques ont duré quatre jours. Les gendres qui sont à l’intérieur du pays, les chrétiens des différentes églises et régions où elle a servi, les pasteurs et responsables de la région de Koudougou qui regroupe quatre provinces ont convergé pour accompagner à sa dernière demeure, après une grande réjouissance, la servante de Christ Kanzemo. Les passants, les dignitaires et les Badots ne cessaient de questionner la foule sur les identités de la personne discrète qui drainait le publique de Koudougou, et d’ailleurs ces questions continuent tout ce temps après sa mort.

Elle a quitté le monde des vivants un vendredi comme elle est venue.

Elle a laissé le souvenir d’une femme qui était engagée à être un exemple vivant d’évangélisation. Aujourd’hui ses enfants vivent sous l’ombre de ses bénédictions et l’onction qu’elle avait reçues de Dieu. Nous n’avons pas dénombré toute la descendance jusqu’aux arrière-petits-enfants de cette brave femme.

Zongo Wendemi Yves


Note :

Zongo W. Yves est le petit-fils de Kanzemo.

Sources :

  1. Bazemo Wendelasida, petit frère de Kanzemo. Interviewé par Zongo Yves, le 3 janvier 2022 à Tenado, Province du Sanguié, Burkina Faso.

  2. Kando Énice, fille de Kanzemo. Interviewée par Zongo Yves, le 3 janvier 2022 à Koudougou, Province du Boulkiemdé, Burkina Faso.

  3. Kando Martine, fille cadette du premier mariage de Kanzemo. Interviewée par Zongo Yves, le 3 janvier 2022 à Koudougou, Province de Boulkiemdé, Burkina Faso.

  4. Nacoulma Rosalie, cadette du second mariage de Kanzemo. Interviewée par Zongo Yves, le 3 janvier 2022 à Koudougou, Province de Boulkiemdé, Burkina Faso.

Ajout :

Plusieurs contacts téléphoniques ont été établis¬¬ avec le frère et les filles du sujet pour affiner les informations préalablement récoltées. Les derniers contacts ont été établis le 30/31 mars 2022.
L’orthographe des noms des missionnaires américains a été l’objet de recherche sur Internet.


Cet article, reçu en 2022, est le produit des recherches de Zongo Wendemi Yves, étudiant en Master à l’Université chrétienne LOGOS de Ouagadougou au Burkina Faso, sous la direction de la Dre Anicka Fast.


Photos

Kanzemo, Louise

Kanzemo Zouma Louise, photo de 1995