Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Andrade, Álvaro Barbosa

1900s-2000s
Eglise du Nazaréen
Cap-Vert

Alvaro Andrade

Álvaro Barbosa Andrade est originaire de Santa Catarina de São Tiago. Pendant les années 1940 quand les missionnaires essayèrent de pénétrer dans la ville, ils découvrirent une population amicale au début. Mais Álvaro Andrade, qui avait été élève dans l’école catholique en ville, ne tarda pas à s’opposer à ces “diables de protestants.” Il envoya une bande de jeunes pour confisquer toutes les Bibles et les Nouveaux Testaments qui venaient d’être distribués et pour les brûler dans sur un terrain vague près du marché qui fourmillait de gens. Il aspergeait d’eau bénite les endroits où il trouvait des protestants. Il envoya des lettres à ses amis et alla de maison en maison pour propager d’horribles histoires sur les Nazaréens. Il rendit la vie si difficile aux premiers convertis que cela leur était presque impossible de continuer à fréquenter la mission.

Plus tard, il admit qu’il avait gardé une Bible pour lui. Après l’avoir lue plusieurs fois, il s’enferma seul dans sa chambre un jour en 1946 et trouva la vérité. Le résultat immédiat de sa conversion fut un débat public impromptu avec le prêtre dans la rue. “La paix de son âme, sa conviction, et l’examen personnel de nombreux passages des Saintes Ecritures firent de lui un disciple victorieux en présence d’une grande foule.”[1] En 1948, il fut appelé au ministère pastoral à plein temps à Santa Catarina. En 1952 il fut entièrement sanctifié. C’était un homme mince, jovial, et plein d’humour. Mais il deviendra un pasteur intransigeant, habitué à la vie rude–ce qui fera de lui l’un des serviteurs du Seigneur les plus actifs.

Álvaro Andrade épousa Mademoiselle Isaura Silva avec qui il eut un petit garçon et une petite fille. Isaura était la fille du vieux pêcheur de baleine, Joe Silva, “narrateur de grands contes,” le premier homme à Praia à traiter les serviteurs nazaréens en amis. Il les invitait chez lui et accompagnait leurs chants avec sa guitare. Toutefois, lui-même ne connut le Seigneur qu’à deux jours de sa mort.

En tant que pasteur de sa ville natale, Álvaro Andrade fut maudit un jour au bord de la route pendant qu’il faisait son premier culte de funérailles. Personne ne voulut leur vendre des produits de première nécessité tels que du lait ou des œufs. Cependant, tout le monde finit par le respecter et l’aimer.[2]

Une fois, il raconta un incident qui avait ému la communauté toute entière. Un petit garçon avait été absent de l’école du dimanche. Lorsque le pasteur lui rendit visite, il constata des tâches sur le visage et l’oreille du petit garçon. Le docteur avait diagnostiqué une apparition de lèpre sans aucun doute. Ils firent venir des médicaments des Etats-Unis pour traiter la maladie mais les médicaments ne donnèrent aucun résultat et l’état du garçon devenait plus inquiétant de jour en jour. Au cours de ses visites chez le petit garçon Álvaro Andrade devint si préoccupé par l’état de ce dernier qu’un après-midi il s’écria: “O Seigneur, si tu veux, tu peux le rendre pur!” La réponse de Dieu fut immédiate. Quelques jours après, quand on amena le garçon chez le médecin pour un examen, celui-ci fut stupéfait de constater la guérison complète du jeune garçon. Ils donnèrent le reste des médicaments à un autre lépreux.[3]

En 1995, Álvaro Andrade et sa femme vinrent résider à Praia de São Tiago. Andrade retourna à son Seigneur le 3 janvier 2000. C’était un véritable patriarche de l’Eglise du Nazaréen au Cap-Vert qui avait eu des contacts avec les premiers missionnaires nazaréens. Tous les pasteurs cap-verdiens ont été profondément touchés par la vie de dévotion de ce saint homme.[4]

Paul S. Dayhoff


Notes:

  1. Alice Spangenberg, Jerusalem and Beyond: Christian Missions in the Cape Verde Islands and the Middle East (Kansas City, MO: Nazarene Publishing House, 1950), 49, 59-60.

  2. Olive G. Tracy, The Nations and the Isles : A Study of Missionary Work of the Church of the Nazarene in the Nations - Israel, Jordan, Syria, Lebanon, Italy–and the Isles–the Cape Verde Islands (Kansas City, MO: Nazarene Publishing House, 1958), 211-212.

  3. Earl Mosteller, Cape Verde Travelogue (Kansas City, MO: Nazarene Publishing House, 1958), 32-33.

  4. Trans African (Florida, Transvaal, South Africa : Africa Nazarene Publications, No. 1, 2000), 20.


Cet article est reproduit, avec la permission de l’auteur de Living Stones in Africa: Pionneer of the Church of the Nazarene, édition révisée, copyright © 1999, de Paul S. Dayhoff. Tous droits réservés.

Cet article a été traduit de l’Anglais par l’évangéliste Milly IBANDA MILINGANYO de la République Démocratique du Congo, Eglise du Nazaréen, District du Nord-Kivu /Afrique.