Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Johns, David

1796-1843
La Société Missionnaire Londonienne
Madagascar

David Johns (nom original : Jones) était missionnaire au Madagascar avec la LMS [Société Missionnaire de Londres]. Il est né à Cardiganshire, au Pays de Galles, et a fait ses études à Newtown Academy et à Gosport. Il est arrivé au Madagascar en 1826, et on lui a donné la direction de la deuxième assemblée du pays en 1831. Il a décidé de changer l’épellation de son nom (Jones devint “Johns”) parce qu’il y avait déjà un autre missionnaire dans la même mission qui s’appelait David Jones. En 1835 le gouvernement a commencé à persécuter les chrétiens et les missionnaires furent obligés de quitter le pays. Cependant, Johns et l’imprimeur Edward Baker ont pu rester sur place pendant une année supplémentaire pour compléter le dictionnaire Malgache de Johns ainsi que sa traduction de Pilgrim’s Progress [Le progrès du pélerin], et pour finir la reliure des copies de la Bible qu’ils laisseraient aux chrétiens. C’était une époque très difficile. On obligea aux serviteurs des missionnaires de passer par un supplice par l’empoisonnement, et deux de ces derniers y ont succombé. Lorsqu’il est enfin parti, Johns est allé dans l’Ile Maurice. C’est de là qu’il a essayé de garder le contact avec les chrétiens Malgaches et de les encourager. À quatre reprises, il est revenu brièvement au Madagascar, mais il n’a pas pu y établir un refuge pour les chrétiens sur la partie de la côte qui était sous l’influence des français. C’est à partir d’un quartier général dans l’île de Nosy Bé qu’il avait entrepris plusieurs de ces tentatives. Une fois, entre ces voyages, sa femme et lui ont emmené en Grande Bretagne six réfugiés, et il a aussi publié, avec J.J. Freeman, A Narrative of the Persecutions of Christians in Madagascar (1840) [Récit de la persécution des chrétiens au Madagascar]. Lors de son dernier voyage à Madagascar, Johns est mort de la fièvre, ayant déclaré, “Si j’avais mille vies à donner, je les donnerais toutes volontiers pour le Madagascar.”

Charles W. Forman


Bibliographie

William Ellis, The Martyr Church of Madagascar (1852) [L’église martyre de Madagascar]; Richard Lovett, The History of the London Missionary Society (1899) [L’histoire de la LMS].


Cet article est reproduit, avec permission, du Biographical Dictionary of Christian Missions, [Dictionnaire biogaphique des missions chrétiennes] copyright © 1998, par Gerald H. Anderson, W. B. Eerdmans Publishing Company, Grand Rapids, Michigan. Tous droits réservés.