Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Kinuka, Yosiya and Dorokasi

1905-1981
Communion Anglicane (Eglise du Rwanda) , Mouvement Balokole
Rwanda

Dorokasi et Yosiya Kinuka

Yosiya Kinuka est né à Bwera, à Katookye, près de Bweranyangi, Igara, Ankole, en Ouganda. Son père, Kabiri Rushate Rwigimba, un chef à Ankole, est mort quand il était jeune. Il a été élevé par sa mère et ses tantes. Dans sa jeunesse, il s’occupait des vaches de son père. Comme il n’a pas pu aller à l’école, il ne pouvait ni lire ni écrire.

En 1932, un médecin missionnaire, le dr. Len Sharp, a visité la région et a trouvé que Yosiya souffrait du pian. Il a été invité à l’hôpital de Kabale pour suivre un traitement. Pendant qu’il était à Kabale, il a très vite appris à lire et à écrire. Lors d’une visite ultérieure à l’hôpital, il a fait preuve de qualités tellement remarquables qu’on l’a invité à devenir assistant médical. Par la suite, il est allé à l’hôpital de Mengo pour suivre une formation de garçon de salle médical.

Dorokasi Kinuka est née à Nyamahinja dans la région de Bufumbira, près de Kigezi. Son père et sa mère sont tous les deux morts quand elle était encore jeune. Un oncle maternel, Abraham Kanyarutoke, lui a permis d’aller dans une école primaire à Kabale. Yosiya et Dorokasi se sont mariés en 1928.

Quand le nouveau centre missionnaire était en développement à Gahini, au Rwanda, on a persuadé Yosiya de se joindre à l’équipe médicale, qui était en train de préparer l’hôpital, qui était encore en construction. A l’époque, il ne s’intéressait pas à ce qui était chrétien.

Ses capacités remarquables ont été vite mises en évidence dans son service médical, surtout par rapport à l’anesthésie. Le médecin interne, le dr. Joe Church, avait développé le principe d’enseigner la Bible avec sa connaissance rudimentaire du Kinyarwanda, et de demander ensuite à Yosiya de traduire et d’expliquer ce qu’il avait essayé de dire. C’est ainsi que Yosiya a d’abord été confronté et ensuite converti à une foi personnelle et très réelle en Jésus Christ.

Quelques-unes des premières manifestations du renouveau est africain sont arrivées à Gahini, au Rwanda, pendant que Yosiya était là. Après un certain antagonisme au début, il est entré de tout coeur au travail, qui pour lui, était l’oeuvre de Dieu. Ses qualités de dirigeant lui ont donné un rôle important dans le renouveau, et il a partagé la direction de beaucoup de missions évangéliques et de congrès en Afrique de l’Est.

En 1946, Yosiya, William Nagenda, et Joe Church ont fait une tournée en Angleterre pour témoigner du renouveau est africain. Comme Yosiya parlait l’anglais remarquablement bien et avait un style très gracieux, il était très apprécié de beaucoup de gens en Angleterre et ailleurs. Il pouvait illustrer ses discours de nombreuses histoires saisissantes, et il avait une connaissance profonde de la Bible. Il avait un esprit pénétrant vis-à-vis des gens et de leurs problèmes, et il avait une approche très désarmante envers ceux qui auraient pu s’opposer à lui.

Le changement dramatique qui a eu lieu dans la vie de Yosiya après sa conversion à Gahini, a été suivi par celui de sa femme, Dorokasi. Leur maison est devenue un centre de témoignage pour Jésus-Christ, et leur rapport l’un envers l’autre, surtout la position très haute que Yosiya donnait à Dorokasi à la maison, est devenu un modèle pour les familles chrétiennes.

Suite à la situation politique tendue qui s’est développée au Rwanda à partir de 1959, Yosiya et Dorokasi sont allés en Ouganda pour diriger un camp de réfugiés Rwandais. Un médecin contemporain a remarqué que c’était là “un acte du plus grand amour et du plus grand désintéressement, par un homme tellement doué et remarquable.”

H. H. Osborn


Bibliographie

Dr. J. E. Church, Quest for the Highest [A la quête du plus haut] (une autobiographie), Paternoster, 1981).

H. H. Osborn, Pioneers in the East African Revival [Pionniers du renouveau est africain] (Apologia, 2000).


Cet article, soumis en 2002, a été écrit pour le DIBICA par H. H. Osborn, l’auteur du livre Pioneers in the East African Revival [Pionniers du renouveau est africain].