Collection DIBICA Classique

Tous les articles créés ou soumis au cours des vingt premières années du projet, de 1995 à 2015.

Moussounga, Jacques

1938-2009
Église Évangélique du Congo
Congo

Jacques Moussounga

Jacques Moussounga a été, plus d’une fois dans sa vie, pris pour un pasteur de l’Eglise Evangélique du Congo, à cause de son amour pour Dieu et de sa passion pour l’œuvre de Dieu. C’est un homme qui a servi son Dieu avec un dévouement total. Mais qui était-il réellement?

Jacques est né le 3 mars 1938 à Mbounou près de Mossendjo, dans le district de la Nianga-Louessé en République du Congo [1]. Son père, Miniongo, un polygame avec quatre épouses, était un récolteur de vin de palme, un sage réputé (nzonzi) qui vivait de chasse et ne connaissait pas le Dieu vivant et vrai. Sa mère, Magnouha, comme toutes les femmes de l’époque, était paysanne et plongée dans les travaux champêtres. Elle n’avait pas non plus une relation personnelle avec le Seigneur. Les parents de Jacques, qui étaient de l’ethnie Tsangui, pratiquaient le fétichisme et avaient recours aux sorciers.

Jacques perdit ses parents à un jeune âge. Sa mère est morte alors qu’il avait à peu près cinq ans. Dans une interview [2] conduite par ses enfants Eliser et Médine, il s’en souvient : “Ma mère est morte quand j’avais environ cinq ans… elle me témoignait beaucoup d’affection et sa mort m’a privé de la chaleur maternelle.” Quelques années plus tard, en 1949, son père mourut. La vie en tant qu’orphelin n’était pas facile pour lui; les autres femmes de son père ne s’occupaient pas de lui comme elles le faisaient pour leurs propres enfants. Par conséquent il vécut avec divers parents à différents moments de sa vie.

Avant sa mort, son père fit une chose qui changea la direction de la vie de Jacques: il l’inscrivit à l’école primaire. Jacques aimait l’école ; c’était un garçon tellement intelligent que de 1950 à 1951 il obtint une bourse d’études de 300 francs. Le directeur de son école primaire à l’époque, Alphonse Massamba-Debat, devint plus tard le deuxième président de la République du Congo. Après l’obtention de son Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires (C.E.P.E) [3], Jacques commença à exercer différents emplois. Il travailla notamment dans une entreprise qui s’appelait: la Société des Fibres Coloniales (SO.FI.CO). Ce travail lui permit d’économiser une certaine somme d’argent qu’il utilisa en 1956 pour épouser sa femme, Malombe Antoinette [4].

En 1954, la vie de Jacques pris une autre direction, une destination vers le ciel. En effet, un dimanche matin, il se rendit à l’église protestante évangélique d’Hammar (dans la ville de Dolisie), avec son ami Rodolphe. Après la prédication, le pasteur demanda à ceux qui voulaient suivre Jésus de s’avancer. Encouragé par son ami, Jacques s’avança pour accepter Jésus comme son sauveur. Mais il ne fut vraiment né de nouveau que lorsqu’il lut la parole de Dieu pour lui-même et demanda à Dieu de le sauver. Il s’en souvient en ces termes : “J’avais acheté une Bible avant d’aller à Mayoko et, un jour, en la parcourant, je suis tombé sur le livre de l’Apocalypse. Ce que je lus dedans me poussa à m’agenouiller et à prier pour que Dieu me transforme complètement. Et dès cet instant, je devins une nouvelle créature.” [5]

Depuis ce jour, Jacques rechercha la compagnie des hommes de Dieu expérimentés et fervents. Il rechercha la face du Seigneur pour la direction de sa vie et pour les décisions à prendre. C’est ainsi que pour son mariage, il décida d’épouser une femme qui marchait avec le Seigneur. Il demanda donc à son cousin, Mouke, à qui il remit une certaine somme d’argent, d’aller à la station missionnaire suédoise de Madouma pour lui trouver une femme chrétienne. Ce dernier le fut avec empressement et il jeta son dévolu sur une belle jeune fille de quatorze ans; Antoinette Malombe. Après tous les pourparlers traditionnels, qui avaient pris beaucoup de temps, Jacques et Antoinette se marièrent à l’état civil en 1958. Le couple allait à l’église de façon assidue chaque dimanche, car à cette époque il n’y avait pas encore de séance d’études bibliques durant la semaine. Jacques aimait tellement le Seigneur qu’il voulait abandonner son travail à la SO.FI.CO. pour devenir évangéliste ou pasteur. Mais il sentit que ce n’était pas sa voie; Dieu avait autre chose en réserve pour lui.

En 1958, Jacques présenta le concours du C.F.C.O [6] et fut admis. Cet emploi que Jacques a exercé toute sa vie, lui a permis de passer un certain nombre d’années dans des villes ou villages. Partout où Jacques passait avec sa famille, il servait Dieu et évangélisait la population. Nous allons décrire ses activités dans quatre endroits différents pour illustrer la façon dont Dieu l’a utilisé pour son œuvre.

Dechavanne

En 1960 Jacques fut affecté à Dechavanne. Alors qu’il travaillait avec toute la vigueur de sa jeunesse pour le C.F.C.O, dans un village étranger à tout ce qu’il avait connu jusque là, il s’arrangea pour garder de bonnes relations avec la population (composée de tribus différentes) et prit une part active au niveau de l’église locale où il chantait dans la chorale. Il se lia d’amitié avec l’évangéliste Ngoma Moïse, un homme de prière qui avait un don de prophétie très développée. Ngoma Moïse encadrait de jeunes chrétiens et il avait beaucoup aidé Jacques et sa femme à grandir dans la foi. Jacques le considérait comme son père spirituel. Chaque vendredi à partir de 20 heures Jacques et Antoinette se retrouvaient dans un groupe de prière avec d’autres : Ngoma Moïse et sa femme Moundele Julienne, le chef de gare Malonga Jean et sa femme Bavoueza Julienne, Mme. Antoinette et son mari Nganga, monsieur Bilombo et sa femme Maman Ndoundou. Jacques a toujours été reconnaissant pour son père spirituel, Ngoma Moïse, qui a enrichi sa vie et la vie de sa famille.

Toujours à Dechavanne, Jacques fit la connaissance d’un missionnaire suisse pentecôtiste, Jacques Vernaud [7] avec qui il se lia d’amitié. Jacques Moussounga et Jacques Vernaud se fréquentaient souvent et priaient ensemble. Jacques se souvient de son ami en ces termes: “Le pasteur Vernaud venait de temps à autre à la gare, et c’est là que nous fîmes connaissance. Je le fréquentais aussi. C’est lui qui m’a appris la prière d’intercession pour les malades. Il m’exhortait beaucoup et m’apprenait beaucoup de choses. Il me donnait des traités bibliques à partager.” [8]

Ces deux amitiés posèrent une base solide dans la vie de Jacques et imprimèrent en lui une passion très forte pour le Seigneur et pour les âmes perdues.

Jacques travailla dans ce village pendant trois ans, puis il fut affecté ailleurs. Seize ans plus tard, en 1979, il fut à nouveau affecté à Dechavanne (qui a l’époque était devenu Loulombo, nom que ce village a gardé jusqu’à ce jour). Il y travailla pendant trois ans. La population était très heureuse de le revoir, et ses frères et sœurs au niveau de l’église se réjouissaient une fois de plus de sa présence parmi eux. Jacques et sa famille (lui et sa femme avaient à présent six enfants) avaient retrouvé leur place au sein de l’église locale où Jacques exerçait les fonctions de diacre.

Il est bon de noter en passant que lors de cette deuxième affectation, Jacques se lia d’amitié avec le pasteur-évangéliste Ndoundou Daniel. Il se souvient que “les moments de prières que j’avais avec cet homme de Dieu étaient des moments merveilleux.” [9]

Pointe Noire

En 1965, Jacques fut affecté dans la ville de Pointe Noire considérée comme étant le “poumon économique” du Congo, dans le cadre de son travail au C.F.C.O. C’est dans cette ville que son ministère a pris de proportions importantes. Jacques et sa famille faisaient partie de la paroisse de Mvoumvou, et de l’annexe Km4. A cette époque Km4 [10] n’était pas encore une paroisse. Quand ils sont arrivés a l’annexe, il n’y avait ni évangéliste ni pasteur. Jacques, qui était déjà diacre de l’EEC, et monsieur Daniel Diangouaya s’occupaient de la prédication et de l’enseignement de la parole de Dieu, et aussi des séances de prières durant la semaine. Et le dimanche ils allaient tous prier à la paroisse. En un mot, Jacques Moussounga était conseiller paroissial, c’est-à-dire celui qui représentait l’annexe Km4 et ses besoins au niveau de la paroisse, diacre, officiant, prédicateur et il faisait aussi partie de la commission d’intercession.

Jacques aimait prêcher et, par sa vie, sa relation vivante avec Dieu et son témoignage oral, il aidait beaucoup de personnes qui étaient à la recherche de Dieu. C’est quelqu’un qui avait mis toute sa vigueur au service de l’église et de Dieu. Apres sa journée de travail au C.F.C.O, il allait travailler avec les membres de l’annexe Km4 au salu kia zola [11]. Il s’occupait des fidèles de son annexe avec beaucoup de soin. Le pasteur Jean Mouko de l’EEC mentionne un autre aspect de son ministère à Pointe Noire: “Frère Jacques est un homme de Dieu. Il aimait visiter les malades après le culte. S’il y avait un frère qui a fait un ou deux dimanches sans se présenter au temple, il n’allait pas chez lui manger d’abord, mais il allait le visiter.” [12]

Jacques était un homme simple qui traitait les hommes et les femmes qui venaient en contact avec lui au même pied d’égalité, sans faire prévaloir sa position de cadre du C.F.C.O. Il recevait tous ceux qui venaient à lui, heureux de parler du Seigneur et d’apporter son assistance. Le révérend Bakana Basile, qui est pasteur d’une église à Ottawa (Canada) et enseignant, était encore un jeune homme dans les années 1970 à Pointe Noire. Il a connu Jacques Moussounga, un des intellectuels chrétiens de cette ville, à l’annexe Km4 et il le respectait. Même s’il enseignait l’école de dimanche à l’époque, Basile Bakana était à la recherche de Dieu et en butte à beaucoup de contradictions dans sa vie. Il reconnait que Jacques lui avait consacré beaucoup de temps:

Il m’a aidé à pouvoir voir clair. Je pouvais lui poser des questions et m’attendre à des réponses. C’était la première personne qui m’a montré qu’il pouvait vivre ce qu’il prêchait; une personne qui était dans la vérité. Il m’avait beaucoup impressionné. Je passais beaucoup de temps à discuter de la Parole de Dieu avec lui… C’est la seule personne qui m’avait impressionné autant au niveau de l’EEC. [13]

Jacques et Antoinette étaient ouverts, accueillants et altruistes ; servant Dieu de tous leurs cœurs. Le pasteur Basile conclut son interview par ces mots : “Il était plus éclairé que beaucoup de personnes. Sa femme épousait ses combats. Je sentais qu’ils s’accordaient sur tous ces points.” [14] Plusieurs personnes sont devenues chrétiennes par son témoignage. Les gens l’appelaient pasteur Jacques à cause de son ministère au sein de la communauté.

Quelques années plus tard, en 1973, un jeune évangéliste, Jean Mouko, qui avait reçu l’appel du Seigneur pour devenir pasteur fut envoyé à l’annexe Km4 pour s’occuper de l’œuvre de Dieu. Jacques qui continuait à servir l’église dans cette annexe, prit le jeune évangéliste sous sa tutelle et devint comme un grand frère pour lui. Jean Mouko s’en souvient en ces termes : “Le frère Jacques et sa femme, Maman Antoinette, m’ont soutenu financièrement. Ils ont exercé l’hospitalité à mon égard. Ils m’ont nourri. Et quand j’ai voulu payer ils m’ont dit non.” [15]

Au niveau de son travail, Jacques était animé par le désir d’aider son prochain. C’était un grand syndicaliste connu pour ses prises de paroles trop directes et véridiques. Cela lui a attiré des opposants, même des ennemis. Lors des événements politiques des années 1970 [16], certaines personnes en ont profité pour lui prêter des intentions qu’il n’aimait pas le Président Marien Ngouabi. Son nom fut mis sur la liste des opposants du président et il fut recherché; il risquait certainement la mort. Mais il se confia en son Dieu et ne prit pas la fuite. Dieu le protégea.

Plus tard, un de ses collègues de travail paya un tueur à gages pour l’assassiner a son insu. Ce dernier se mit à sa recherche sans tarder et durant une longue période il ne réussit pas à le rencontrer. Pendant des années il le pourchassa, mais Dieu protégea la vie de Jacques. Un jour, alors qu’il passait par la gare de Dolisie, le monsieur entendu parler du nouveau chef de gare qui avait révolutionné cette gare au point où les gens se sentaient en sécurité en traversant la voie ferrée. Lors d’une interview avec Mme Jacques le lundi 8 juin 2009, elle conclut cet épisode de la vie de son mari de la façon suivante:

Quand on est arrivé à Dolisie, des années plus tard, le monsieur a rencontré ton père. Il lui a demandé s’il était Jacques Moussounga. Ton papa lui a répondu de façon affirmative. Il lui a dit qu’il avait été payé pour le tuer, mais à présent le paysage politique avait changé et aussi il était à la retraite. Il lui avait dit que s’il l’avait trouvé à l’époque il l’aurait certainement tué. Ayant appris que ton papa était un chrétien, il lui a dit “ton Dieu est grand.”

La foi de Jacques a aussi rencontré des épreuves dans cette ville de Pointe Noire. En 1972, Jacques et Antoinette se sont trouvés devant une épreuve majeure de leur vie; leur dernière née de sept mois seulement, Gracia, tomba sérieusement malade. A l’hôpital, le médecin français qui s’occupait d’eux leur annonça que l’enfant avait la méningite et qu’il n’y avait pas d’espoir pour qu’elle vive jusqu’au lendemain matin. Ce soir-là un des amis de papa Jacques lui demanda poliment de ne pas déranger Dieu pour un cas aussi désespéré et lui conseilla plutôt de faire face à la réalité et de commencer les procédures pour les funérailles prévisibles. Cette nuit Jacques et sa femme la passa en prière demandant à Dieu d’épargner la petite Gracia. Le lendemain matin lorsque le médecin et les infirmières arrivèrent ils s’attendaient à ce qu’on leur apprenne la mort de la petite fille qui avait la méningite. Mais au lieu de cela, ils virent l’enfant qui était très mal en point certes, mais qui respirait encore. Jacques s’entendit dire que puisque cette enfant avait survécu cette nuit, elle n’allait probablement plus mourir. Jacques, comme d’habitude leur parla de son Dieu et de son Sauveur Jésus Christ. Gracia guérit progressivement et aujourd’hui c’est une maman de deux beaux enfants, Praise et Lud, qui a mis sa confiance dans le Dieu de son père et de sa mère.

Lors de son séjour dans la ville de Pointe Noire, Jacques se lia d’amitié avec beaucoup de personnes, notamment avec monsieur Makoundou Damas qui était un homme d’une stature spirituelle imposante.

Mvouti

Jacques et sa famille sont arrivés à Mvouti en octobre 1973. Quand ils y sont arrivés, ils ont trouvé le médecin Ngocko Martin et le diacre Ndouvou Antoine qui essayaient d’aider l’église. Mvouti était une annexe qui n’avait ni évangéliste ni pasteur. Le pasteur Dianga Elaston vivait à Guena (actuel Bilala) et gérait deux paroisses. Il venait à Mvouti, de la paroisse de Guena (quatre gares ferroviaires plus loin) une fois par mois pour prêcher et toucher son salaire. Jacques se joignit donc à Ngocko Martin et à Ndouvou Antoine dans le ministère. Jacques et Martin allaient à tour de rôle prêcher l’évangile dans les villages environnants, Pounga (à quatre km de Mvouti) et Dimonika (à environ six km de Mvouti). Jacques faisait ces distances à pieds accompagné de sa femme et de ses enfants.

Quand Jacques est arrivé à Mvouti, il n’y avait que cinq francs CFA dans la caisse de l’annexe. Mais avec son aide et celui de son ami Ngocko Martin, l’église a fait des vergers et les finances de l’église se sont améliorées. Trois ans plus tard, la caisse de l’église avait 150.000 francs CFA. En 1975 lorsque l’évangéliste Nsiete Viclaire est arrivé à Mvouti avec sa famille, l’annexe s’était agrandie et comptait en son sein un bon nombre de fidèles affermis.

La foi de Jacques en Dieu et sa passion pour les âmes perdues se sont accrues dans ce village ; sa relation avec Dieu s’est affermie. Le témoignage de Jacques n’était pas seulement palpable pour les gens du dehors, mais aussi au sein de sa propre famille. Jacques est un géant de la foi. A ses yeux, rien n’était trop grand ou trop petit pour remettre entre les mains de son Dieu. C’était un homme aux prières courtes et qui avait entièrement confiance en son Dieu, et celui-ci continuait à se manifester dans sa vie et dans la vie de sa famille de plus d’une manière. Citons un exemple précis ; le témoignage de la guérison de sa fille Médine (l’auteur de cet article).

Un jour, à Mvouti, quand j’avais dix ans, je fus très malade ; j’avais une forte fièvre, des maux de tête intenses et j’avais perdu l’appétit. Le médecin, Ngoko Martin, avait essayé ce qu’il pouvait mais mon cas ne s’améliorait pas. Il me fit même une injection au ventre, sans résultat apparent. Ce matin là, mon père me laissa avec l’espoir que mon cas allait s’améliorer surtout à cause de l’injection, mais lorsqu’il revint du travail vers 12h30, il me trouva couchée et très alitée. Il m’appela dans sa chambre, me fit agenouiller et fit l’une de ces prières qu’on oublie rarement : “Seigneur Dieu, guérit ma fille Médine s’il te plait, au nom de Jésus, amen.” Puis il me regarda droit dans les yeux et me demanda : “Est-ce que tu as confiance en moi ?” Bien sur que oui je lui faisais confiance, il était “mon héro”, et je lui dis que j’avais confiance en lui. (Honnêtement, je ne savais pas où il voulait en venir). Ensuite il me dit : “va te laver.” Ça c’était une demande osée pour quelqu’un qui avait une forte fièvre. Bien qu’il fasse très chaud, je grelotais et j’avais un gros pull et j’étais sous la couverture. L’idée d’un bain froid, car tout ce qu’on avait c’était l’eau puisée la veille, me fit frissonner, mais j’avais confiance en mon papa et en son Dieu (car en ce moment là je n’avais pas encore accepté Jésus comme mon sauveur personnel). Je sortis de la chambre et me dirigeai à la douche. Lorsque je mis mes mains dans l’eau froide je ne pensais pas que j’allais la mettre sur moi tellement elle était froide, et la chair de poule me monta sur tout le corps. Mais je pris mon courage et mis fermement l’eau sur mon corps. Quelque chose se passa à ce moment là que je ne pourrai expliquer que par un miracle. Immédiatement la fièvre me quitta, les maux de tête et les douleurs des articulations m’abandonnèrent et je fus instantanément guérie. Je pris beaucoup de plaisir à me laver. Le seul endroit où j’avais mal c’était là où j’avais reçu l’injection. Je sortis de la douche, m’habillai et allai sur les genoux de mon père et je lui dis que j’étais guérie. Il me prit sur ses genoux et ensemble nous remerciâmes Dieu pour sa bonté.

A Mvouti, Jacques a vu l’accomplissement d’une prophétie qui lui avait été donnée des années auparavant par l’évangéliste Ngoma Moïse à Dechavanne. Ce dernier avait dit qu’il le voyait dans un avion en partance pour l’étranger. En effet, en 1975, Jacques fut choisi, avec deux autres collègues, pour aller en France faire un stage de six mois au niveau de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF). Jacques se souvient de son temps en France en ces termes : “Au Congo on travaillait sur une voie unique. En France, mon stage s’effectuait à la régulation administrative avec une double voie. Dieu merci, je m’en sortais comme si j’avais déjà travaillé sur les voies doubles. Le blanc qui était là pour m’apprendre le travail me dit un jour ‘tu es un as.’ On travaillait sur une table de contrôle.” [17]

Lorsqu’il revint à Mvouti, après son stage, Jacques fut reçu dans une atmosphère de liesse, avec feux d’artifice et pétards. La réussite de ce stage lui ouvrit la porte pour une promotion et une affectation à Dolisie, la troisième ville importante du Congo, en 1976.

Dolisie

A Dolisie, Jacques est venu remplir les fonctions de chef de gare adjoint ; il devait faire de telle sorte que chaque agent soit ponctuel à son poste. Lorsqu’il est arrivé à Dolisie, le chef de gare était monsieur Ntouadi Amédée. Ce monsieur avait toujours le front fermé et les gens avaient peur de l’approcher. Son bureau, qu’il allait partager avec Jacques, était rempli de fétiches, car il voulut jeter un sort à Jacques. Dès que Jacques mit pied dans ce bureau, il déclara à son supérieur que ses fétiches n’avaient aucun effet sur lui dans le non de Jésus. Effectivement son Dieu l’a gardé; rien ne lui est arrivé. [18]

Jacques révolutionna cette gare; il se mit à recevoir les agents (aiguilleurs, cantonniers, facteurs et autres) dans le fameux bureau, à écouter leurs doléances et tenter de leur apporter satisfaction. Un jour, un des agents lui dit : “Cette gare a changé depuis que vous êtes là. Aujourd’hui nous pouvons nous asseoir dans ce bureau, c’est un grand changement.” [19]

Le travail de Jacques dans cette ville de Dolisie avait eu tellement de succès qu’il fut affecté à Loulombo (ex Dechavanne) de 1979 au début de 1981. Après cette intervalle, Jacques revint sur Dolisie (qui s’appelait en ce moment Loubomo) en 1981 en tant que chef de gare PV, poste qu’il a gardé jusqu’à en 1993. Son travail consistait désormais à recevoir et inspecter des wagons de marchandises et à octroyer des wagons aux clients du chemin de fer. Le monsieur que Jacques avait remplacé ne faisait pas son travail comme il le faut; il acceptait des pourboires et faisait du favoritisme. Jacques remit le système de demande de wagons en ordre ; c’est-a-dire le premier arrivé était le premier servi. C’est ainsi que les commerçants, qui venaient pour expédier leurs marchandises, et voulaient au début utiliser la corruption, furent rapidement déçus. Jacques vivaient sa foi et honorait son Dieu partout où il se trouvait, y compris sur son lieu de travail.

Un jour, un commerçant mauritanien qui attendait un wagon rempli de marchandises, ayant forgé une fausse déclaration, vint voir Jacques pour récupérer ses marchandises et lui donna 100.000 frs CFA “pour s’acheter du jus.” Jacques alla chez lui et pria avec sa femme sur ce sujet. Le lendemain, il décela la duperie et envoya le monsieur à la direction du chemin de fer pour justification, et lui remit son argent. Lorsque ce commerçant revint pour faire des réclamations, son wagon de marchandises était surchargé et il dût payer le double ou le triple de ce qu’il avait prévu pour corrompre Jacques.

Un autre jour, un inspecteur du C.F.C.O se déguisa en client pour venir piéger Jacques. Il amena une forte somme d’argent pour le corrompre, mais Jacques refusa et lui fit comprendre que cela était mauvais. L’inspecteur reparti à son hôtel, se changea en vêtement de travail et revint au bureau de Jacques où il le félicita chaleureusement pour son intégrité.

En travaillant au Chemin de fer, Jacques a pu aider de façon équitable tous ceux qui venaient à lui, riches et pauvres, grands et moins connus. Il facilitait les déplacements des membres de l’EEC d’un endroit à l’autre en s’assurant qu’ils aient des places réservées dans les trains ou des wagons à leur disposition lors des retraites spirituelles.

Le zèle de Jacques pour l’œuvre du Seigneur était tout aussi éloquent que sa probité et sa droiture au niveau de son travail au C.F.C.O. Jacques était membre du consistoire de Dolisie, de la paroisse Plateau et des annexes Mambwana et plus tard Kituadi. Il faisait partie du bureau consistorial et du bureau paroissial. Il était président de la commission des finances de la paroisse Plateau jusqu’en 1996. Il priait constamment avec les dirigeants paroissiaux pour les encourager dans l’œuvre de Dieu. Il continuait à enseigner la parole de Dieu dans les annexes, à exercer ses fonctions de diacre de l’EEC et à visiter les malades. Monsieur Jonas Kimbakala qui est à présent évangéliste de la Paroisse Plateau à Dolisie, considère Jacques comme “un grand homme de Dieu dans l’église” qui prenait à cœur les besoins spirituels et sociaux des paroissiens. [20]

Jacques a aussi aidé nombre de personnes à discerner et à poursuivre leur ministère. Jonas Kimbakala reconnait que “Papa Jacques … fait partie des personnes qui m’ont envoyé au séminaire pour ma formation.” [21] Pasteur Soula Erka de l’Eglise de l’Alliance à Dolisie renchérit en ces termes : “Si je suis devenu pasteur aujourd’hui c’est grâce à lui [Jacques Moussounga]. Il me guidait beaucoup dans la vie spirituelle et morale.” [22]

Jacques et Antoinette faisaient partie d’un groupe de prière qui aidait beaucoup de gens. Mme Nzoumba Pauline, diaconesse de la paroisse du Plateau de Dolisie se souvient de cette période : “ Je les ai connus, lui et sa femme, par l’intermédiaire de notre groupe de prière au consistoire. Nous étions aussi ensemble à l’annexe Kituadi. Nous sommes devenus des amis dans le Seigneur. Beaucoup de personnes venaient pour qu’on prie pour eux et il y avait des gens qui étaient guéris.” [23]

En 1988, Jacques a été nommé président de la grande retraite spirituelle célébrant le cinquantenaire du consistoire de Dolisie. Alors qu’il était à la tête de cette grande célébration, beaucoup de personnes l’appelaient Pasteur Jacques, croyant qu’il était aussi pasteur. En 1995, il a été nommé par un tirage au sort, président de tous les diacres du consistoire de Dolisie. Il a exercé cette fonction jusqu’à ce que la maladie l’ait terrassé en 1996.

Jacques Moussounga servait son Dieu partout où il se trouvait. Il n’avait pas honte de la Parole de Dieu et il partageait l’évangile avec les gens qu’il rencontrait. Il a témoigné de sa foi avec bon nombre de personnes. Certains, comme Mr. Toto Pierre, se sont affermis dans la foi et sont devenus des chrétiens solides et rayonnants. D’autres, comme Mr. Ibala François, sont venus au Seigneur avec joie et l’ont servi pendant le temps où Jacques était dans leur ville, puis sont retournés à leur ancienne vie une fois que Jacques n’était plus là.

C’est aussi le cas du père d’Annie. Annie Justine était encore une enfant quand elle voyait papa Jacques venir partager l’évangile avec son père. Elle vient d’une famille dysfonctionnelle et se souvient que Papa Jacques était “patient et souple dans son charisme d’évangéliser les autres.” A cause de la persévérance de Jacques, son père commença à amener ses enfants à l’église. Plus tard, son père abandonna le chemin de l’église, mais la vie d’Annie fut changée. Elle conclut en disant : “Papa Jacques était de beaucoup dans les débuts de ma vie chrétienne. Il est resté pour moi une personnalité très marquante.” [24]

L’influence de Jacques Moussounga s’est étendue dans d’autres endroits du Congo comme le reconnait Mme Mariette Makita Moukanou.

Papa Jacques est un homme ancré en Christ. Il a donné tous ses efforts pour l’œuvre de Dieu à Dolisie. Il faisait partie des leaders qui encourageaient les autres pour Christ. Lors des retraites spirituelles Makala na Moufoutou au consistoire de Madouma, il était parmi ceux qui arrivaient de Dolisie. Il participait aux travaux manuels de la construction du temple de Madouma ; transport de sable et de pierre et de bois. Il contribuait également financièrement … Jacques Moussounga est un des poteaux de l’église dans cette partie du Congo. [25]

En 1995 Jacques a pris sa retraite, mais pour l’œuvre de Dieu, il n’y avait pas de retraite. Il était toujours actif. Cependant l’exubérance de Jacques connait un frein en ce que Jacques Moussounga a passé les treize dernières années de sa vie dans la maladie et la paralysie. En effet, le 25 février 1996, Jacques a eu un accident vasculaire cérébral et il est resté pendant longtemps à l’hôpital. Pendant ce temps, son témoignage pour Christ n’a pas failli. A l’hôpital général de Brazzaville, de nombreuses personnes venaient lui rendre visite. Jacques était un homme chaleureux, aimant et aimable. Son sourire et son rire étaient contagieux à tel point que même dans sa maladie, alors que les visiteurs venaient avec un air triste pour compatir à sa souffrance, il les recevait avec un sourire qui donnait l’espoir à ceux qui le voyaient. Jacques Nziengue [26] affirme qu’“il était toujours joyeux, même dans la maladie, même dans la vieillesse.” [27] Et le pasteur Jean Mboungou [28] prononça les paroles suivantes lorsqu’il rendit visite à Jacques dans sa chambre d’hôpital: “Tu es toujours heureux!”

Jacques percevait sa maladie comme un outil pour continuer à servir Dieu. Monsieur Soula Erka exprime la même idée en ces termes : “Papa Jacques Moussounga est un homme spirituel, conduit selon le Saint Esprit. Même sur son lit de malade, il fait du bien à ceux qui lui rendent visite.” [29]

Lorsque la guerre de 1998-1999, l’une des guerres civiles les plus meurtrières du Congo, a éclaté, la foi de Jacques en Dieu n’a pas faibli. Le 25 janvier 1999, Jacques Moussounga a fui Dolisie, sa ville bien-aimée, poussé dans une brouette et entouré par les membres de sa famille, sous des coups de feu et des bombardements. Pendant environ dix-huit mois Jacques et sa famille étaient des réfugiés de guerre, survivant à peine avec un repas par jour, souvent atteints de paludisme, diarrhée, et d’autres maladies.

Jacques, bien que très souvent malade et faible, parlait de Jésus à ceux qui venaient lui rendre visite; il priait pour eux. Sa “maison,” alors refugié de guerre, était ouverte à ceux qui étaient affamés, seuls, et méprisés en raison de leurs origines ethniques. Par son exemple, Jacques transmettait le message que devant Dieu, nous sommes tous égaux ; il n’y a pas de favoritisme sur une base quelconque. La foi de Jacques et son espérance en Dieu brillaient au milieu des conditions les plus désastreuses ; et son Dieu ne l’a pas abandonné.

Le lundi 30 octobre 2000, Jacques et sa famille sont revenus à Dolisie et ils ont trouvé leur maison détruite et leurs biens pillés et/ou brulés. Toutes leurs possessions matérielles, accumulées pendant des années de travail, avaient disparu. Pour toute la famille, le choc était tellement grand que personne n’a pu parler pendant une minute qui a semblé comme une éternité. Puis Jacques a dit “Nous allons remercier Dieu aux yeux duquel nos vies ont été précieuses.” [30] Alors là devant la maison en ruine, devant toute sa famille, Jacques a prié, remerciant Dieu pour sa bonté, pour avoir protégé leurs vies pendant la guerre. A la fin de cette prière c’était comme si une nouvelle force fut donné à la famille pour aller de l’avant.

Jacques Moussounga a pu être un homme de Dieu seulement par la grâce de Dieu et aussi en partie à cause de celle qu’il appelle une “femme exceptionnelle” : son épouse de plus de cinquante ans. Mme Jacques est restée aux côtés de son mari pendant son cheminement terrestre depuis le jour de leur mariage. Elle a été son bras droit ; celle qui l’encourageait, partageait se moments de joie et de tristesse, celle qui priait pour lui sans cesse et qui l’a aimé toute sa vie. Partout, comme plusieurs personnes ont témoigné dans cet article, on les voyait ensemble. Mme Jacques est celle qui sera toujours pour Jacques Moussounga plus “précieuse que les perles” comme le dit Proverbes 31 v. 10. Lors de l’interview avec lui, il a décrit sa femme bien aimée en ces termes : “Ma femme a été pour moi une femme exceptionnelle, depuis notre mariage. Je l’ai trouvée comme un don de Dieu. Voila que je me trouve depuis huit ans sous l’état de paralysie et c’est elle qui s’occupe de moi en totalité.” [31]

Tout au long de sa vie, et surtout dans ses derniers jours, Jacques a répété plusieurs fois qu’il savait où il allait. “Je vais au ciel,” disait-il avec conviction. Ainsi, le samedi 04 juillet 2009 à neuf heures du matin (heure congolaise), Jacques Moussounga est allé au ciel, vers son Dieu. Il a vécu pour son Dieu et avec son Dieu depuis le jour de sa conversion jusqu’au jour de sa mort. Il a servi son Dieu et ses frères et sœurs avec ferveur, témoignant auprès de ceux qui ne connaissent pas Dieu que Jésus Christ les aime et qu’il est mort sur la croix pour eux. C’est ce même message que nous continuons à proclamer.

Au seuil de sa mort Jacques Moussounga a déclaré: “S’il m’était demandé de recommencer ma vie, je me mettrais au service de Dieu.” [32]

Pasteur Patrice Nsouami, actuel Président de l’EEC, prononça les paroles suivantes à l’occasion du décès de Jacques Moussounga : “ Je viens d’apprendre avec consternation le décès de papa Jacques Moussounga. L’Eglise Evangélique du Congo dont il était membre actif et un fervent diacre, le Bureau synodal et ma maison rendent grâces au Seigneur pour l’œuvre accomplie en terre congolaise par ce vaillant combattant de la foi.” [33]

Médine Moussounga Keener


Notes:

  1. A cette époque, le pays était sous colonisation française et s’appelait le Moyen Congo.

  2. Cette interview fut planifiée par Médine et exécutée par Eliser en 2002. Elle a débouché sur une source non publiée que nous appelons : “Biographie de Papa Jacques.” Dolisie, 2002, P. 3

  3. Ce diplôme ouvrait à l’époque la porte du monde de l’emploi.

  4. A cette époque (comme a l’heure actuelle), le mariage se faisait en trois étapes; d’abord son mariage coutumier (en 1956), ensuite son mariage a l’état civil (en 1958), et enfin le mariage religieux (en 1961).

  5. “Biographie de Papa Jacques,” p. 7

  6. Le CFCO à l’époque était une voie ferrée d’environ 510 km, qui reliait le port de Pointe-Noire sur l’océan atlantique à Brazzaville sur le fleuve Congo. Il fut construit sous l’administration coloniale française entre 1921 et 1934 et couta la vie à de nombreuses personnes qui constituaient une main d’œuvre moins chère venue de partout ailleurs en Afrique centrale (Tchad, Oubangui-Chari, Cameroun). Le gouverneur général, Raphael Antonetti, inaugura le tracé du chemin de fer Brazzaville / Pointe Noire le 10 juillet 1934, et lui donna le nom de C.F.C.O. [Chemin de Fer Congo Océan]. Le dernier boulon fut fixé à Moubotsi le 1er juin 1934.

  7. Jacques Vernaud passa huit mois en tant que missionnaire au Congo-Brazzaville, avant d’aller s’installer au Zaïre (a présent République Démocratique du Congo) oû il est l’un des pasteurs les plus importants de Kinshasa.

  8. “Biographie de Papa Jacques,” p.12

  9. “Biographie de Papa Jacques,” p.12

  10. L’annexe Km4 est devenue la paroisse Mont Sinaï en 1998 et Jacques Moussounga fait partie de ceux qui ont commencé à poser un ferme fondement pour l’œuvre de Dieu dans cette localité.

  11. Ce terme veut dire l’activité manuelle que les chrétiens font pour soutenir l’œuvre de Dieu au Congo; cela va du nettoyage des locaux au travail dans un champ dont l’église est propriétaire.

  12. Interview téléphonique avec le Pasteur Jean Mouko de l’Eglise Evangélique du Congo le samedi 30 mai 2009, Pointe Noire, Congo.

  13. Interview téléphonique avec le Pasteur Bakana Basile le jeudi 04 juin 2009, Ottawa, Canada.

  14. Idem.

  15. Interview avec le Pasteur Jean Mouko.

  16. Le 23 mars 1970, Pierre Kinganga avait tenté un putsch militaire contre le président Marien Ngouabi. Sa tentative échoua et il perdit la vie au cours des affrontements.

  17. “Biographie de Papa Jacques,” p. 15.

  18. Le mauvais sort qu’il voulut jeter à Jacques n’eut aucun effet, mais Amédée Ntouadi atteint de problèmes de foie et de prostate, fut hospitalisé des mois plus tard et mourut.

  19. “Biographie de Papa Jacques,” p. 15.

  20. Interview téléphonique avec Jonas Kimbakala le mercredi 03 juin 2009, Dolisie, Congo.

  21. Idem.

  22. Interview téléphonique avec Soula Erka le jeudi 04 juin 2009, Dolisie, Congo.

  23. Interview téléphonique avec Mme Nzoumba Pauline le mercredi 03 juin 2009, Dolisie, Congo.

  24. Interview téléphonique avec Annie Justine Pahou Bilimba le jeudi 04 juin 2009, Ottawa, Canada.

  25. Mariette Moukanou (épouse Makita) est la première femme enseignante de Mossendjo. Elle a fait sa formation à Ngouedi et y a obtenu son diplôme. Elle a enseigné à l’école primaire pendant des années. Puis elle est partie à l’université Marien Ngouabi pour obtenir son diplôme de conseillère pédagogique principale. Elle est diaconesse de l’EEC, choriste de la chorale des aînés de Mayangui. Interview téléphonique avec Mme Mariette Moukanou le mercredi 27 mai 2009, Joliet, Il. USA.

  26. Jacques Nziengue est diacre de l’EEC et inspecteur de mathématiques dans les lycées.

  27. Interview téléphonique avec Jacques Nziengue le mardi 02 juin 2009, France.

  28. Ancien president de l’EEC, il a fait trois mandats consécutifs à la présidence de l’EEC pour un total de 12 années.

  29. Interview avec Soula Erka le jeudi 04 juin 2009.

  30. Citation pris dans le journal de guerre de Medine.

  31. “Biographie de Papa Jacques,” p. 18.

  32. “Biographie de Papa Jacques,” p. 18.

  33. E-mail reçu le mercredi 08 juillet 2009.


Bibliographie

“Biographie de Papa Jacques,” source non publiée. C’était une interview préparée par Médine et exécutée par Eliser en 2002. Elle a débouché sur une source non publiée.

Médine Moussounga Keener, “Daniel Ndoundou,” Dictionnaire Biographique des Chrétiens d’Afrique, 2005.

Interview avec Mme Moussounga née Malombe Antoinette [connue sous le nom de Mme. Jacques] ; celle qui a partagé la vie de cet homme de Dieu pendant plus de 50 ans, mercredi le 27 mai 2009 ; le samedi 06 juin 2009 ; le lundi 08 juin 2009.

Interview avec Mme Mariette Moukanou le mercredi 27 main 2009, le jeudi 28 mai 2009.

Interview avec Pasteur Mouko Jean le samedi 30 mai 2009.

Interview avec Nziengue Jacques le mardi 02 juin 2009.

Interview avec Mme Pauline Nzoumba le mercredi 03 juin 2009.

Interview avec Jonas Kimbakala le mercredi 03 juin 2009.

Interview avec Soula Erka le jeudi 04 juin 2009.

Interview avec Annie Justine Pahou le jeudi 04 juin 2009.

Interview avec Basile Bakana le jeudi 04 juin 2009.

Interview avec Nzouhou Pierre, le lundi 08 juin 2009.


Cet article, reçu en 2009, est le produit des recherches de Dr. Médine Moussounga Keener, maître de conférences à Eastern University à Philadelphie, Pennsylvanie, U.S.A.